Ski de fond : une médaille très attendue
Ce dimanche, les fondeurs tricolores de la catégorie des moins de 23 ans ont vibré à Lygna (Norvège). C’est que, sur le relais mixte des championnats du monde, Mélissa Gal, Théo Schely, Jules Chappaz et Eve-Ondine Duchaufour ont remporté la médaille d’argent. Une breloque attendue pour les trois premiers cités, qui disputaient à cette occasion leur toute dernière course chez les U23.
« On ne pouvais pas rêver meilleur fin », lance Mélissa Gal, lanceuse de la troupe, à Nordic Magazine. « J’ai mis tout ce que je pouvais sur la piste en pensant à tout ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années », confirme Jules Chappaz, qui a effacé sa déception du sprint skating avec cette belle breloque argentée.
Créer l’écart avant de lancer Eve-Ondine Duchaufour
Avant la course, pourtant, les quatre larrons se sont dit « tendus », « stressés » ou encore « anxieux ». C’est que cette médaille, un an après la quatrième place de Vuokatti (Finlande), était l’objectif. « Je savais que rater un premier relais pouvait nous sortir de la course donc j’avais une petite pression. Mais cela s’est super bien passé et, quand l’Allemande a mis une attaque dans le second tour, j’ai pris quelques mètres mais cela restait correct en temps. Théo est parti bien placé au contact », rembobine Mélissa Gal.
Le Cluse, qui appréhendait cet effort particulier du cinq kilomètres où « tout le monde est à fond », a ensuite créé des écarts avec la Norvège dans les skis. Un duo de tête qui allait ensuite continuer de creuser l’écart sur le premier relais en skating avec un Jules Chappaz déchaîné aux manettes. « J’ai bien géré et je voulais faire des trous immenses pour lancer parfaitement Eve-Ondine », explique ce dernier.
« On est quand même devant les Russes qui avaient une championne olympique dans leur relais ! »
Lors du dernier relais, la rookie du groupe qui « ne voulai[t] pas faire rater la médaille » à ses coéquipiers, en première année U23, a assuré… et a même pensé pouvoir accrocher l’or.
Elle raconte : « J’ai vite pris les skis de la Norvégienne sans me poser de questions et je me suis aperçue que j’étais mieux que ce que je pensais. Malheureusement, la dernière bosse puis la relance m’ont fait mal aux jambes, mais j’ai cru à l’or jusqu’au bout ! Je voyais que Stepanova revenait sans être trop proche. Il m’a manqué cent mètres de jambes en plus et cela aurait pu faire. »
Une belle médaille d’argent qui donnait le sourire à tout un groupe. « Encore une fois, sur le podium, c’était la France la plus heureuse, explique Jules Chappaz. Le relais français devient une institution et on avait à coeur d’ajouter le mixte au palmarès. On est quand même devant les Russes qui avaient une championne olympique [Veronika Stepanova, NDLR] dans leur relais ! »
« Tout le staff, nos collègues juniors et les techniciens étaient au bord de la piste pour nous pousser. C’est une récompense pour tout le monde, partagée avec toute l’équipe au-delà de nous quatre », résume Mélissa Gal.
Le mot de la fin est pour Jules Chappaz : « Les émotions vécues sur des journées comme cela, c’est la raison pour laquelle on s’entraîne toute l’année. Si on peut faire quarante mauvaises courses pour vivre une journée comme celle-là chaque hiver, je signe tout de suite. »
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