Ski de fond : les confidences de Manon Favre Bonvin
Le week-end dernier, lors des championnats de France de ski de fond de Méribel (Savoie), la Bornandine Manon Favre Bonvin a réalisé le doublé en remportant le sprint classique U20 puis le relais par comités en compagnie de Lina Levet et Julie Pierrel. Comptant parmi les meilleures juniors françaises du moment, elle tentera, ces prochains jours aux Saisies (Savoie), de glaner le général de la coupe de France.
Avant cela, Manon Favre Bonvin s’est confiée à Nordic Magazine au sujet du meilleur hiver de sa carrière. Entretien.
- Comment qualifieriez-vous votre hiver ?
Je pense que c’est de loin ma meilleure saison. L’année passée, j’avais eu la mononucléose, donc cela avait été un hiver très compliqué pour moi. Vivre cela cette année, avec plein de bons résultats, c’est vraiment cool, malgré quelques frustrations, comme ma non-sélection aux Mondiaux juniors. J’ai pu démontrer une belle régularité.
- Sur le circuit national, alors qu’il reste encore deux courses à disputer, vous en êtes à six victoires, dont le titre de championne de France U20 du sprint classique gagné vendredi dernier à Méribel (Savoie). Que représente cette médaille d’or ?
Ce titre, c’est l’accomplissement de tout le travail réalisé cette année. Après, c’est surtout de la globalité de la saison dont je suis contente, parce qu’il y a eu beaucoup de succès en coupe de France et celui-ci vient conclure cette belle saison. J’avais gagné le sprint classique d’ouverture à Bessans, en décembre, et je remporte le dernier, donc ça fait vraiment plaisir !
- Qu’est-ce qui a fait votre réussite tout au long de la saison ?
Tout d’abord, j’ai changé de structure en passant du comité du Mont-Blanc, où j’ai été les quatre dernières années, au Haute-Savoie Nordic Team. J’ai pu y découvrir de nouvelles choses, une nouvelle programmation d’entraînement et un nouveau groupe. Je pense que cela a vraiment été bénéfique pour moi, parce que j’ai su bosser des points que j’avais à perfectionner, dans un groupe où il y avait beaucoup de filles plus grandes que moi. Je crois que cela m’a tiré vers le haut ! L’objectif était de performer, dès le début de saison, pour prendre la sélection en FESA Cup. Ce qui a été fait. Ensuite, j’ai surfé sur cette vague.
- Vous parliez de points que vous aviez à perfectionner : quels étaient-ils ?
C’était surtout de gagner une régularité, après ma saison difficile et aléatoire au niveau de ma forme, à cause de la mononucléose. Tenir le rythme toute la saison, en enchaînant les courses et en étant assez polyvalente, malgré quelques lacunes en sprint skate, c’était cool. J’ai aussi beaucoup augmenté le volume d’entraînement, et ça a été une implication à 100 % tout au long de la préparation, puis sur la saison, avec tellement d’envie de finir ma dernière année U20 de la meilleure des manières. Je pense que cette motivation m’a vraiment permis de réaliser ce que j’ai pu faire cette saison !
- Le point noir de votre hiver, en revanche, c’est que les championnats du monde juniors se sont déroulés en votre absence. La nouvelle a-t-elle été dure à encaisser ?
C’était effectivement un gros coup dur. En décembre, à la suite de la première FESA, j’ai eu un gros coup de moins bien qui m’a coûté la sélection pour la FESA Cup de St. Ulrich am Pillersee. J’ai ensuite été reprise à Oberwiesenthal, où il fallait faire le job, mais j’étais encore très fatiguée. Cela m’a mis un coup, parce que c’était le gros objectif de ma saison.
- Finalement, vous arrivez à vous remobiliser à la suite de cet échec : racontez-nous…
Suite aux Mondiaux où les filles ont fait de très beaux résultats, il a donc fallu que je reprenne les sélections pour chaque FESA Cup. J’étais un peu dans l’entre-deux, je n’avais pas trop le droit à l’erreur, ce qui était assez dur mentalement parce qu’il y avait de grands enjeux pour moi, sur les week-ends de coupe de France de Prémanon et des Glières. Malgré cette pression supplémentaire, j’ai réussi à rester dans le match et à me remobiliser pour finir ma saison sur le circuit FESA. Plutôt que la frustration de ne pas avoir fait les championnats du monde, je préfère donc garder le positif de cette dernière saison U20 !
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