Ski de fond : Marie Saillet a dû choisir entre ses deux passions
Elle a finalement préféré poursuivre sa carrière dans la pâtisserie. À 22 ans, la Savoyarde Marie Saillet a pris la décision, jeudi dernier, de ranger les skis dès la fin du printemps.
Cinquième de l’Årefjällsloppet (Suède) cet hiver, la jeune ex-fondeuse du Team Nordic Panthers s’est confiée à Nordic Magazine sur les raisons de son départ et ses projets à l’avenir.
- Marie, qu’est-ce qui vous a poussée à prendre votre retraite sportive ?
J’ai décidé d’arrêter un peu à contrecœur. J’ai fait, depuis deux ans, un CAP pâtisserie et un CAP chocolaterie confiseur en étant aménagée. Je n’étais pas en alternance, je ne faisais que l’école. L’année prochaine, j’espère être prise dans un diplôme supérieur. Pour cela, il fallait que j’abandonne le ski. Je ne pouvais pas accumuler les deux, je voulais m’engager à 100% dans cet objectif-là.
- C’est toujours une décision difficile à prendre, surtout à votre âge. Est-ce que c’était une idée que vous aviez en tête depuis longtemps ?
J’avais déjà réfléchi à la fin de l’hiver d’arrêter, mais on m’avait proposé l’option de combiner ski et pâtisserie. Après en avoir discuté avec certains, je me suis rendu compte que c’était trop compliqué et j’ai trouvé plus judicieux de stopper.
- On imagine toute la difficulté qu’a été d’évoquer votre décision à vos proches…
Pour moi, ça a été très dur d’en parler. J’ai reçu plein de messages des gens que j’ai pu côtoyer qui me disaient qu’ils espéraient me voir encore. Mais je serai encore là, je viendrai voir des courses, je ne pourrais pas sortir du milieu comme cela.
- Si vous deviez retenir un moment marquant durant votre carrière, lequel choisiriez-vous ?
Je dirai mes années au lycée du Fayet, en étant au Comité Mont-Blanc. On avait vraiment une équipe de filles [Amélie, Louise, Mélissa, Lina, Claudie, Alice et Solène, NDLR] très soudée, on s’entendait vraiment toutes très bien. Je pense que ça a été des très très belles années pour moi.
- Il y a une athlète que vous connaissez très bien, qui répond au nom de Mélissa Gal. Allez-vous continuer à regarder ses résultats et à la voir en course comme vous faisiez auparavant ?
Je pense que le ski de fond restera dans ma vie encore pendant très très longtemps. En ce qui concerne Mélissa, je ne vais certainement pas arrêter de la suivre comme cela. Je la connais depuis qu’elle a commencé le ski, je vais continuer à donner de la voix pour la supporter. On est très amies. Elle sait qu’elle a tout mon soutien, elle peut compter sur nous. Si il le faut, j’irai sur les pistes pour l’encourager (rires).
- Avez-vous toujours été passionnée de pâtisserie ?
Oui, j’ai toujours aimé tout ce qui tournait autour de la nourriture, de la pâtisserie. C’est ce qui me convient le mieux en termes d’horaires. J’aime beaucoup le côté minutieux de la pâtisserie et la partie artistique du milieu de la chocolaterie. Pour moi, c’était un peu une évidence de partir là-dedans.
- Quelles sont vos ambitions dans la pâtisserie une fois vos études terminées ?
Après mon alternance, j’aimerais trouver des bonnes boîtes pour travailler. Et puis quand j’aurais le niveau et toutes les capacités pour réaliser mon rêve, je voudrais ouvrir un salon de thé avec des bonnes pâtisseries. Je vais tout faire pour y arriver en tout cas.
- Qui sont vos modèles en pâtisserie et chocolaterie ?
Cela peut paraître cliché, mais en pâtisserie, Cédric Grolet, et en chocolaterie, Amaury Guichon.
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