Markus Cramer : « Ce sont des sportifs, pas des soldats »
Markus Cramer n’entraîne plus l’équipe de ski de fond russe. La guerre en Ukraine ne lui a pas permis de prolonger son contrat. Il s’occupe désormais des Italiens. Dans un entretien à la NRK, le coach a néanmoins défendu ses anciens protégés. Il s’est notamment positionné pour une participation l’hiver prochain d’Alexandre Bolshunov et ses coéquipiers aux compétitions de la Fédération internationale de ski. Pour lui, « ce sont des sportifs, pas des soldats ». « Sans eux, une seule nation fera le spectacle. Ce n’est pas bon pour notre sport », a-t-il indiqué. Autrement dit, l’Allemand redoute une domination sans partage de la Norvège.
« Mon opinion est qu’ils doivent être autorisés à concourir. Le sport et la politique doivent être séparés, mais comme on l’a vu déjà de nombreuses fois, cela ne fonctionne pas ainsi », ajoute-t-il. Il pointe également du doigt une différence de traitement entre les différents sports, entre les tennismen et les skieurs. A Roland-Garros, les Russes ont en effet pu jouer, à l’exemple de Daria Kasatkina, Veronika Kumerdetova, Andrey Rublev et bien sûr Daniil Medvedev.
Dans l’entretien accordé à la chaîne publique norvégienne, Markus Cramer s’est clairement déclaré « contre la guerre en Ukraine ». Il a également fait état des très nombreux messages haineux qu’ils a reçus parce qu’il collaborait avec l’équipe russe. Un flot d’injures qui s’est arrêté au moment où il a quitté ses fonctions. « Je travaille pour le sport, pas pour l’armée russe ou Poutine. Je travaille pour les compétiteurs », condamne-t-il.
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