Ski de fond : les explications de Martin Collet
Mercredi soir, le Chamoniard Martin Collet a annoncé, à 25 ans, mettre un terme à sa carrière de fondeur. Membre, la saison passée, du Haute-Savoie Nordic Team, il était parvenu à monter en coupe du monde lors du Tour de Ski. Non retenu pour les Jeux olympiques de Pékin 2022, il n’avait, ensuite, pas décroché sa place, au printemps, dans les collectifs fédéraux.
« Cela fait un petit moment que je mûris cette décision, indique-t-il. Je voulais seulement le dire de vive voix à mes partenaires et à mes proches avant de l’annoncer publiquement. » Pour Nordic Magazine, Martin Collet revient sur les raisons de sa retraite, tout en se projetant largement sur l’avenir. Entretien.
- Pourquoi avez-vous décidé de mettre un terme à votre carrière de sportif de haut niveau ?
Ce qui a fait basculer la décision, c’est une envie de tenter de nouvelles expériences. Je considère avoir beaucoup donné et m’être beaucoup investi sans juste retour des choses. Je n’ai pas le sentiment, après un certain nombre de décisions prises ces derniers mois, d’être évalué à ma juste valeur. Je ne voulais donc pas repartir sur une nouvelle saison parce que, en l’état actuel des choses, je n’en avais pas l’énergie.
- Si on comprend bien, c’est votre non-sélection en équipe de France, ce printemps, qui a lancé votre réflexion…
Il y a de cela, mais pas que ! Cette non-sélection a été dure à vivre, mais c’est un tout. J’ai 25 ans. Financièrement, je n’ai pas une stabilité qui me permette de me projeter à long terme. En réalité, il y a toujours eu des éléments pour continuer et d’autres contre. Je me dis simplement que je n’ai plus envie de continuer et que je veux aller me frotter à de nouveaux défis.
- Vous auriez pu repartir un an avec le Haute-Savoie Nordic Team. Pourquoi avoir, tout de même, décidé d’arrêter ?
Cela s’était hyper bien passé avec le team, avec le groupe et avec Christophe [Perrillat], le coach, qui m’a permis de me préparer un peu à ma sauce. Il m’a laissé construire mon plan d’entraînement avec Alexandre Pouyé [aujourd’hui entraîneur du groupe féminin de l’équipe de France de ski de fond, NDLR]. Je savais que ce système aurait pu continuer de fonctionner malgré son nouveau poste, mais, moi, l’objectif, en entrant dans le team, était de me qualifier pour les Jeux et d’ensuite réintégrer les groupes fédéraux. Cela n’a pas été le cas, mais j’ai le sentiment que si je ne mérite pas ma sélection, avec tout ce que j’ai mis en place, c’est qu’il est temps de passer à autre chose de moins compliqué à vivre humainement.
- Avez-vous des regrets sur votre carrière ?
Non ! Je suis hyper content d’avoir pu rencontrer tous les gens que j’ai pu croiser, comme les coéquipiers, les coachs, les partenaires ou les sponsors. Je n’ai aucun regret. Ces années ont été belles avec des émotions très fortes dans le bon comme dans le mauvais sens.
- Vous avez remporté des médailles aux Mondiaux juniors. Retenez-vous cela en premier ou plutôt les rencontres réalisées ?
Je suis très fier de ce que j’ai fait sportivement, mais c’est derrière moi. Les relations nouées, elles, restent et perdureront pour toujours. Cela prime clairement sur le reste !
- Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos projets ?
Je n’ai encore rien de clairement défini, mais je suis en contact avec l’Université de Denver, aux Etats-Unis, pour peut-être aller y faire une année sur le circuit nord-américain. Sinon, à moyen terme, j’ai plusieurs projets en tête, dont celui de reprendre mes études débutées après le baccalauréat à Sciences Po Paris.
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