« C’est notre victoire », a confié Martin Loewstroem Nyenget à propos de son père qui vient de mourir
Martin Loewstroem Nyenget n’avait encore jamais gagné en coupe du monde de ski de fond. A 29 ans, il s’est offert, dimanche, le mythique 50 km d’Holmenkollen. « C’est un grand jour », lâche le vainqueur à l’arrivée, devant les caméras de TV2, avant d’ajouter : « C’est un peu l’endroit rêvé pour remporter sa première victoire. Ce sera formidable de saluer le roi ». Dans les tribunes, une grande partie de la famille royale norvégienne a en effet suivi le sprint final impliquant aussi Sjur Roethe et Didrik Toenseth.
Ce que n’a pas dit tout de suite le fondeur norvégien, c’est qu’il vient de vivre un drame familial. « Ceux qui me connaissent bien savent comme cela s’est passé », a d’abord simplement déclaré le jeune homme, évoquant les quinze derniers jours. Vendredi, Martin Loewstroem Nyenget assistait aux funérailles de son père décédé il y a deux semaines. « J’ai senti aujourd’hui que j’avais une force mentale que je n’avais jamais ressentie auparavant. Aujourd’hui, j’ai parcouru le 50 km sans me fatiguer », raconte-t-il au journal Verdens Gang.
Le compétiteur estime qu’en triomphant, il lui a rendu l’« hommage qu’il mérite ». « Lui et maman ont consacré tout leur temps à moi et mon frère. C’est mon modèle qui est décédé », complète le fils très ému. A à la NRK, il ajoute qu’il a pensé à lui tout au long de la course : « C’est notre victoire ».
La dernière fois qu’un compatriote avait gagné, c’était en 2017, avec Martin Johnsrud Sundby. Les deux dernières éditions, le Russe Alexander Bolshunov avait imposé sa loi.
Jusqu’ici, le skieur de Lillehammer n’avait jamais mieux fait que des troisièmes places. La première fois, c’était en style classique, sur une poursuite étape du Tour de Ski à Östersund. Il avait alors pris la cinquième place finale, soit son meilleur résultat dans un tour en coupe du monde. Le 4 décembre dernier, sur ses terres, c’est lors d’un individuel skate qu’il s’était immiscé dans le top 3.
Martin Loewstroem Nyenget, qui n’a pas participé aux Jeux olympiques de Pékin, a donc droit à un beau lot de consolation. Il pourra aussi oublier qu’à l’automne, il avait été testé positif à la Covid-19 lors du stage de Livigno. « C’est bien mérité. Ça n’a pas été facile pour lui ces derniers temps », l’a félicité Hans Christer Holund, dans VG.
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