Ski de fond : Maurice Manificat revient sur son début de saison
Fin novembre, Maurice Manificat, quadruple médaillé de bronze olympique, est reparti pour une nouvelle saison parmi l’élite du ski de fond mondial. Après les deux premières étapes de la coupe du monde, disputées à Ruka (Finlande) et Lillehammer (Norvège), le Haut-Savoyard de 36 ans se confie au micro de Nordic Magazine. Entretien.
- Comment vous sentez-vous après ces deux premières semaines de la coupe du monde ?
C’est un début de saison timide. J’ai senti que c’était assez poussif et que j’avais du mal à trouver du rythme. Avec mon mal de dos qui est apparu dans l’automne et qui m’a vraiment bloqué pendant le stage à Davos, je n’ai pas pu faire d’intenses en amont. Pour résumer, je manquais de rythme. Avec l’âge, je suis comme un diesel [rires] ! Finalement, j’ai tout de même été rassuré en Scandinavie, car il y a eu de bons signaux, surtout durant les courses de Lillehammer où c’était vraiment top.
- Collectivement, qu’avez-vous pensé du début de saison de l’équipe de France ?
Niveau équipe, on a pris un petit coup derrière la tête à Ruka quand on a vu la forme des Norvégiens. On a l’impression d’être à des années-lumière de leur niveau. Mais cela ne m’inquiète pas, on sent que les choses commencent à venir.
- Cet hiver, le 15 kilomètres a disparu pour laisser place au 20 kilomètres : cela change-t-il la donne pour vous ?
On a pu l’expérimenter sur le début de saison avec la poursuite skating de Ruka puis la mass-start classique à Lillehammer. C’est quelque chose que l’on a bien travaillé pendant la préparation avec des intensités qui se rapprochaient de cet effort. En fin de compte, on se rend compte que ce n’est pas un grand changement. On ne passe que 5-10 minutes de plus sur la piste par rapport à un 15 kilomètres. Ce n’est pas vraiment impactant physiologiquement parlant de mon point de vue.
Le seul changement est plutôt logistique puisqu’il faut prévoir un ravitaillement. On l’a fait à Ruka, mais pas à Lillehammer puisque c’était assez compliqué de le mettre en place sur cette piste. C’est au-dessus d’une heure de course que la barrière physiologique devient importante. Là, ce n’est pas le cas.
- Les Norvégiens survolent le début de saison, comment le ressentez-vous en tant qu’athlète ?
Cela fait maintenant un moment que je suis sur le circuit de la coupe du monde et globalement, chaque année, les Norvégiens mais aussi les Suédois ou encore les Finlandais ont toujours été hyper affutés à la reprise. Maintenant, le règne des Norvégiens prédomine un peu plus. C’est surtout la densité de fondeur qui est impressionnante. Sur certaines courses, le « moins bon » se retrouve douzième !
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