Ski de fond : les objectifs de Maurice Manificat avant les championnats du monde
A partir du 22 février prochain, la station de Planica (Slovénie) recevra les championnats du monde de ski nordique. Enchaînant les maladies depuis de longues semaines, Maurice Manificat participera tout de même dans les Alpes juliennes à es huitièmes Mondiaux. Le doyen de l’équipe de France se confie au micro de Nordic Magazine.
De retour en forme
« C’est cool que la forme revienne, elle est même bonne et je me fais bien plaisir. J’ai de bonnes courbatures avec les séances de musculation [Rires] Cela revient bien, je fais de bonne séances. J’ai de bonne sensations sur les skis depuis une semaine donc c’est cool. Reste maintenant à ce que cela aille bien à une allure plus intense. La prochaine étape est de monter en régime et faire monter le cœur. Mais je suis content car c’est régulier et cela tient bien. »
« Le temps est compté mais je suis zen et je ne m’affole pas. Il faut faire les choses comme il faut sans griller les étapes. »
Une préparation en France avant une compétition en Suisse
« J’étais aux Saisies depuis quelques jours et je vais à Prémanon ce vendredi. Je vais là-bas pour faire aussi un peu d’hypoxie. J’ai bien bossé en variant les séances. Je n’ai pas fait trois heures de ski le matin et l’après-midi. Je faisais une séance longue dans la matinée avant de faire de la musculation, du footing… Je ne me suis pas ennuyé ! »
« Le maître mot est au jour le jour »Maurice Manificat à Nordic Magazine
« On sera un peu sur le même programme à Prémanon, mais je vais mettre tout de même plus d’intensité. Je vais peut être faire La Transjurassienne dimanche même si ce n’est pas sûr à 100 %. Nous verrons sur place. Cela pourrait remplacer une séance longue où je finis fort. Mais pourquoi pas faire une course de peloton et, si cela répond bien, tant mieux. Le maître mot est au jour le jour. Si je cours, le but ne sera donc pas de se mettre dans le rouge. C’est vrai que je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de course en dehors de la coupe du monde. Si j’y vais, ce sera sans ambition de résultat. Cela fait quand même un mois et demi que je n’ai pas fait de compétition en confrontation. »
« J’ai ensuite prévu d’aller à l’OPA Cup de Campra. Il y aura au moins cette compétition en classique dans mon programme. Mettre un dossard, c’est mieux que de faire des séances d’intensité tout seul ! »
Ses ambitions avant les Mondiaux
« Je n’ai pas de repères ! Les objectifs sont clairs, faire une médaille sur 15 kilomètres skating. Mais c’est du bluff [Rires] ! Le but est d’y aller progressivement et d’aller chercher ces repères en mettant quelques dossards. Je veux faire une reconstruction intelligente et on verra ce que cela donne. Ce n’est pas du temps perdu [à propos des semaines sans compétition]. Mais le but est d’arriver au top de ma forme sur cette course. Je suis sélectionné pour ce format. Si je suis en forme, j’espère que cela surfera sur la vague ! Après cet objectif, ce sera du bonus. »
« Concernant le relais, tout dépendra de comment je me sens et si je performe. On fait avec les forces en présence sur ce format. C’est une tactique d’équipe à avoir. Il faut, avec le remplaçant, cinq gars prêts à défendre les couleurs de l’équipe. Il n’y a pas que la forme du jour J qui entre en compte. Les compétitions faites dans le passé jouent aussi et ma dernière course de qualité remonte à l’étape de Lillehammer. »
« J’ai l’impression de mieux arriver à encaisser les longues distances avec l’âge »Maurice Manificat à Nordic Magazine
« Aujourd’hui, je n’y pense pas. J’ai des coéquipiers sacrément costauds ! Ils ont de quoi faire, et largement, un relais sans moi. Si cela va bien, le 50 kilomètres en classique de clôture peut être pas mal. J’ai l’impression de mieux arriver à encaisser les longues distances avec l’âge. Mais il y aura du niveau et il faut arriver avec les bonnes armes. Mais il y a du chemin avant cela. On ne va pas faire de plans sur la comète. Arrivons déjà en forme aux Mondiaux [Rires] ! Le reste coulera de source tout seul si tout va bien. »
Attentif aux compétitions malgré son absence
« Les copains ont bien défendu nos couleurs. On sent qu’il y avait un peu de fatigue à Toblach après trois week-ends bien denses physiquement comme émotionnellement. Cela a aussi permis d’observer les adversaires. C’est intéressant et il faut toujours garder le contact avec cela pour pouvoir jauger ses concurrents. Cela permet de savoir à quoi s’attendre. »
« Cela va être dur de déloger les Norvégiens. Ils ne seront plus « que » cinq et cela réduit un peu [Rires] ! Cela laisse plus de place pour les outsiders. Il peut y avoir le petit effet de surprise. Mais on sait que cette saison, sur l’individuel skate, les places sont chères. Il ne faut pas s’enflammer. Si cela ne le fait pas, ce n’est pas grave. Cela ne peut que être bien ! »
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