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Ski de fond : Maurice Manificat veut aller chercher des médailles
L’heure est à la revue d’effectif côté tricolore. Après un début de saison compliqué, marqué par sa blessure juste avant le début du Tour de Ski, Maurice Manificat fait partie des fondeurs qui se sont envolés pour la Chine ce dimanche.
À 35 ans, le triple médaillé olympique est l’un des piliers de cette équipe de France de ski de fond. Il s’est confié à Nordic Magazine sur son état de forme à quelques jours du début des Jeux olympiques de Pékin 2022.
- Comment s’est déroulé votre stage aux Saisies (Savoie) ?
C’était super ! On a passé un très bon stage, avec un grand soleil. Les conditions étaient parfaites. Par rapport à ma côte, qui était problématique depuis longtemps, j’avais encore beaucoup de douleurs, je pouvais moyennement utiliser mon bras. Petit à petit, cela s’est déroulé comme je l’espérais.
- Comment vous portez-vous désormais ?
Je vais beaucoup mieux. Seulement trois ou quatre jours après le début du stage, j’ai pu reprendre de l’activité au niveau du bras. Je pouvais à nouveau pousser de manière correcte, et puis j’ai pu petit à petit m’entraîner comme le reste du groupe, surtout dans la dernière semaine. Physiquement, je sens que j’ai perdu un peu de force, ce n’est pas optimal. J’ai l’impression qu’il va me manquer une semaine pour être au top du top, mais j’espère être à 100 % pour le skiathlon, qui sera la première épreuve aux JO.
- Est-ce que vous vous sentez prêt pour disputer les Jeux ?
C’est vrai qu’au début du stage, je n’étais pas inquiet mais j’avais du mal à me projeter. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux même si je ne suis pas encore au niveau où je voudrais être. Un mois avant, je suis tombé malade, puis j’ai eu cette blessure. Je n’étais donc pas très bien mentalement. Désormais, j’ai l’envie d’en découdre. Je suis prêt à m’engager et à combattre. En fait, c’est un peu comme au début de saison, je n’ai pas beaucoup de repères et je ne sais pas ce que cela va donner. Je n’ai fait que deux courses en décembre, je vais donc à Pékin un peu à l’aveugle. Je sais juste que j’ai l’envie.
- Vous avez dû avoir le soutien du staff et de vos coéquipiers pendant cette période. Comment estimez-vous l’ambiance au sein du groupe avant les Jeux ?
J’ai été très aidé par tout le monde. On a un super groupe, on s’entend bien et on se soutient tous. Cela joue aussi sur le mental. Je leur écrivais des messages pendant les courses pour les encourager, on restait souvent en contact. Individuellement, cela permet aussi de continuer à rester motivé et à se battre encore plus pour les copains. On a un collectif qui se porte vers le haut et on va aller faire de beaux Jeux tous ensemble.
- Quels vont être vos objectifs pour cet événement ?
Dans l’ordre, le skiathlon. C’est une course qui se termine en skate, donc c’est un de mes principaux objectifs. À Pyeongchang, j’avais fini cinquième donc c’est une épreuve qui me correspond bien. En revanche, je ne pense pas avoir de chance de bien figurer sur l’individuel classique, comme sur le 50 km, mais sait-on jamais. C’est une course très difficile, je n’ai jamais réussi à faire une course digne de ce nom sur ce format. Mais avec moi, il peut tout se passer. (rires)
- Et par équipes, où vous avez gagné deux médailles en 2018 ?
Collectivement, évidemment que le relais sera une de mes priorités. En 2014 et en 2018, on avait décroché le bronze donc on va essayer de perpétuer la tradition. On aimerait tous en faire partie, c’est une certitude. Je ne pourrais pas prétendre au team sprint par contre. S’il devait y avoir un distanceur dans une équipe, ce ne serait pas moi qui irai mais plutôt Hugo Lapalus ou Clément Parisse par exemple.
- Combien de médailles pensez-vous que l’équipe de France de ski de fond est en capacité d’aller chercher à Pékin ?
Forcément, il y a le relais, où on reste les favoris des outsiders. Je ne sais pas quelle couleur on pourrait viser, mais je suis convaincu qu’on est capables de récidiver. Après, personnellement, j’espère aussi pouvoir jouer quelque chose, sur le skiathlon ou le 50 km. Je pense qu’on peut tabler sur deux médailles, avec aussi les sprinteurs notamment. C’est quelque chose qui paraissait impossible il y a plusieurs années. Mais depuis quatre ans, on sent qu’on en a les capacités. On va tout faire en tout cas pour que cela se fasse.
Les Jeux olympiques de Pékin 2022 se dérouleront du 4 au 20 février, avec le skiathlon hommes le dimanche 6, à 8 heures (heure française).
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