Ski de fond : une course encourageante pour Maurice Manificat
Éloigné des circuits du ski de fond mondial après avoir été longuement touché par des virus, Maurice Manificat a fait son grand retour à la compétition sur l’individuel skate des championnats du monde de Planica (Slovénie). Le fondeur de 36 ans revient sur sa course au micro de Nordic Magazine.
Un bilan positif
« Le bilan de la course est quand même positif. C’est ni tout noir ni tout blanc. On va dire que je fais une bonne course sur dix kilomètres, cela joue le top 10. Mais j’ai explosé dans le dernier tour. J’ai senti que j’avais une baisse de régime d’un seul coup. Je sentais que j’allais vraiment moins vite dans le dernier tour. »
« Malgré tout, cela tient quand même. Je n’ai pas complètement craqué non plus. Cela ne joue pas la médaille mais je me prenais à rêver les jours d’avant car je suis un rêveur. Je me disais qu’il fallait y croire et qu’on ne sait jamais. Mais on sait qu’il n’y a pas de miracle en ski de fond ou alors un tous les cent ans ! Je suis tout de même content de voir que je suis à peu près au niveau des copains. »
Une longue course contre la montre
« J’ai couru après le temps toute la saison. Je m’étais résigné au mois de février où je me disais qu’il ne fallait plus courir après ce temps et qu’il fallait prendre le temps de faire les choses dans l’ordre. C’est clair que je manque de course pour tenir la distance. Il manque le temps perdu avec cette rechute que je n’aurais pas du avoir après la Transju’. Mais on ne peut pas aller plus vite que la musique et il ne fallait pas griller les étapes. »
« Je réponds présent et il faut prendre »
« Il n’y a rien de décidé pour le relais. Nous ne sommes pas du tout là-dedans pour le moment. Mais c’est satisfaisant car cela montre que l’on a une équipe dense. Je suis content d’être revenu à ce niveau-là et je ne me sens pas usé après la course. Je suis en phase montante donc j’ai envie ! Le pari n’est pas totalement gagné car le gagner aurait été d’être médaillé ou au moins jouer cette médaille. Mais je réponds présent et il faut prendre. En repartant de zéro il y a un mois, c’est quand même joli. »
« Renaud [Jay] et Richard [Jouve] sont encore là et peuvent légitimement prendre part à ce relais. Mais la performance du jour me rassure car je vois que ce n’est qu’une histoire de rythme. Cela manque de course à haute intensité. Me connaissant, cela ne peut que être mieux. Mais je ne pousserais pas si les coachs me disent non. Je n’ai qu’une course sur ces Mondiaux [Rires] ! Le choix d’un relais reste très difficile. Je me vois bien faire le 50 kilomètres classique et cette performance du jour me conforte. Affaire à suivre ! »
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