Visma Ski Classics : Maxime Grenard optimiste pour cette nouvelle saison
Maxime Grenard entraîne la seule équipe française en lice en Visma Ski Classics, Team Nordic Experience. Il a répondu aux questions de Nordic Magazine sur la préparation de son effectif pour la saison à venir, qui débute ce samedi à Orsa Grönklitt (Suède).
- Maxime Grenard, comment s’est déroulé votre été ?
La préparation s’est très bien passée. Il a fallu se remettre dans le bain après les départs à la retraite de Roxane Lacroix et Alexis Jeannerod [les leaders et Français les mieux classés dans la Visma Ski Classics, NDLR]. Dès les premiers stages, cela s’est très bien déroulé avec les nouvelles recrues, Jennifer Lambert et Matis Leray. On a eu d’excellentes conditions. Sur les neuf stages qu’on a effectués, il y a seulement eu deux jours de pluie et deux jours de neige. L’année dernière, on était arrivés avec aucune course dans les jambes à cause de la pandémie. On avait uniquement pu faire quelques chronos entre nous, mais sans adversité. Là, c’est vraiment un plus pour nous d’avoir pu enfiler un dossard pendant l’été.
- Quand on assiste au départ simultané de deux athlètes aussi importants dans votre effectif, comment arrive-t-on à gérer cela et à renouveler les ambitions du groupe ?
Il y a une très bonne ambiance dans l’équipe, on travaille bien et on progresse vite. Il faut que cela continue, tout en ayant de bons résultats, on l’espère. Ce qui compte, c’est de recréer une dynamique au sein du groupe et de trouver de nouveaux leaders. C’est difficile pour certains de prendre ce rôle, mais cela se fait assez naturellement en fin de compte.
- Qui a su reprendre le flambeau après ces départs ?
Chez les garçons, Bastien Poirrier a ce rôle de sage, c’est quelqu’un de très posé. À l’inverse, on a Théo Deswazière et Thomas Joly qui motivent les troupes et créent l’ambiance. Antoine Tarantola est également un moteur dans le travail. Il n’y a pas vraiment une personne qui se dégage, chacun a des individualités qui se complètent en réalité. Chez les filles, on a Kati Roivas qui est la leader sur le plan sportif. Mais à cause de la barrière de la langue [elle est Finlandaise, NDLR] et de son tempérament timide, elle est un peu plus en retrait. Ce sont plus Jennifer Lambert ou Claire Moyse qui ont ce statut de meneuse.
« Chacun a des individualités qui se complètent très bien » Maxime Grenard, à Nordic Magazine
- Un autre départ a également été important pour vous, celui de votre sponsor principal Décathlon. Cela a-t-il eu un impact sur votre préparation ?
En quelque sorte, oui. Disons que ce retrait était complètement inattendu. On y a perdu financièrement. On est revenu avec des partenaires historiques comme Coste et Crédit Agricole Franche-Comté. Mais on n’a pas pu rééquilibrer les comptes comme on le souhaitait. Une saison à la Visma demande beaucoup d’argent avec tous les frais à prendre en charge. Le budget est quasiment bouclé donc on va tout de même s’en sortir.
- L’hiver dernier, une partie de l’effectif avait disputé toutes les courses. Est-ce que vous envisagez de rééditer cette stratégie pour cette année ?
L’année dernière, on a pris part à toutes les courses pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait que ces courses-là qui étaient organisées à l’époque. Des athlètes comme Claire [Moyse] ou Antoine [Tarantola] n’étaient pas destinés par exemple à participer à la Visma. Cette année, on aura des choix à faire. En février, il y aura un doublon entre la Tranju’ et la Jizerská (le 13 février 2022). Sauf s’il y aura un maillot distinctif à défendre ou à aller chercher, on voudra être présents sur la Transju’ pour se montrer le plus possible en France. La fin de saison dépendra aussi beaucoup des premiers résultats, notamment pour le budget du team.
« J’ai hâte de voir ce que cela va donner cet hiver »Maxime Grenard, à Nordic Magazine
- Après une première saison en tant que directeur d’équipe, quel premier bilan tirez-vous de cette expérience ?
Ce n’était pas de tout repos au début (rires). Il a fallu monter le projet avec Décathlon l’hiver dernier. Je n’étais pas forcément prévu pour être responsable du team dès mon arrivée [C’est Emilien Buisson qui remplissait ce rôle, NDLR]. Mais j’avais déjà côtoyé pas mal d’athlètes de l’effectif dans le passé, donc c’était une vraie chance pour moi. La longue distance était une nouveauté, j’ai dû prendre mes marques. Cela s’est tout de suite très bien passé, on m’a très vite fait confiance, surtout grâce à Alexis [Jeannerod]. J’ai beaucoup appris sur ce nouveau circuit, sur les entraînements ou sur les progrès à faire ensuite. J’ai réussi à faire appliquer tout cela pendant l’été, donc maintenant j’ai hâte de voir ce que cela va donner cet hiver.
- Cet hiver, Maxime Grenard, c’est donc la confirmation pour votre équipe, comme pour vous…
Exactement ! L’année dernière, c’est vrai que les très bons résultats de l’ensemble de l’équipe m’ont mis sous les feux des projecteurs. J’ai figuré parmi les cinq nominés pour le titre de meilleur coach de la Visma, donc j’ai un peu la pression pour cet hiver. Maintenant, il faut confirmer. On n’a pas les mêmes atouts que les meilleures équipes sur le circuit, mais le groupe est mort de faim et j’ai confiance en mes athlètes, donc cela va le faire.
Suite de notre entretien samedi à 6 heures.
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