Ski de fond : les grosses ambitions de Mélissa Gal
À 22 ans, la Rochoise Mélissa Gal est membre du groupe B de l’équipe de France dames de ski de fond. Après avoir disputé sa première coupe du monde en janvier dernier à Falun (Suède), la Haut-Savoyarde vise, cette année, une place plus pérenne face aux Therese Johaug, Delphine Claudel, Jessie Diggins ou Frida Karlsson.
Pour cela, la protégée de Samuel Régé-Gianasso et de Julien Bouchet devra briller sur les OPA Cup, notamment à Goms (Suisse) le week-end prochain. Pour Nordic Magazine, Mélissa Gal se confie. Entretien.
- Comment se sont passées les courses FIS de Santa Caterina (Italie) le week-end dernier ?
Ce sont vraiment des résultats très insuffisants pour ma part [quinzième du sprint, dix-neuvième de l’individuel, NDLR]. Ce n’est pas du tout ce que j’attendais et ce que j’espérais. Si je veux remplir les objectifs que je me suis fixée cette saison, ce n’est pas en faisant des courses à ce niveau que cela va fonctionner. Mais cela reste le début de saison et cela arrive de rater un week-end. Cela ne va pas du tout impacter la suite de mon hiver.
- Comment expliquez-vous ces mauvais résultats ?
Il y a eu un manque de fraîcheur et il me faut un peu de temps avant de bien rentrer dans l’hiver. J’ai pris le recul nécessaire sur ses courses et pris, tout de même, ce qui était intéressant à prendre. Le reste est déjà mis de côté.
« J’ai beaucoup bossé ma technique en skating »Mélissa Gal à Nordic Magazine
- Mis de côté les résultats de Santa Caterina, vous sentez-vous en forme à quelque jours de débuter l’OPA Cup ?
Cela ne fait pas si longtemps qu’on a relâché les heures. Pendant les gros volumes d’entraînement, ce n’est pas là où je me sens le mieux parce que, physiquement, je sens les heures. Je sais très bien que, pour que je fasse des grosses courses cette saison, il faut que j’ai cette fraîcheur et cette légèreté pour faire monter la forme. Comme on a réduit les heures, cela va commencer à switcher vers ce mode qui me va mieux.
- Lors de cette préparation, avez-vous travaillé des points en particulier ?
J’ai beaucoup bossé ma technique en skating et vraiment sentie une progression sur ce point-là. J’ai aussi travaillé la survitesse pour les KO sprints et les finish de distance pour arriver à maintenir ma technique malgré la fatigue musculaire. Parfois, j’ai tendance à confondre vitesse et précipitation sur mon mouvement.
« C’est le moment de claquer les grosses courses sur les Mondiaux U23 avant de passer chez les grandes »Mélissa Gal à Nordic Magazine
- Tout cela grâce à vos coachs Samuel Régé-Gianasso et Julien Bouchet, qui formaient un duo à la tête de votre groupe d’entraînement : comment avez-vous vécu cela ?
Ils sont très complémentaires. J’ai beaucoup skié derrière Samuel qui met les ski-roues avec nous, ce qui est super. Julien nous appuyait à la vidéo sur des points précis. Le mélange des deux nous donnait vraiment un aperçu général de ce qu’on renvoyait et d’où on voulait aller.
- Vous êtes U23 dernière année : est-ce un hiver charnière dans votre carrière ?
C’est le moment de claquer les grosses courses sur les Mondiaux U23 avant de passer chez les grandes. Toutes les saisons sont très importantes, mais, là, il y a vraiment de belles choses à aller chercher.
- Comme…
Ce sont mes performances sur le circuit OPA Cup qui vont me déclencher tout le reste. Le but sera d’y être régulière sur les podiums ce qui me permettra, je l’espère, de monter en coupe du monde et d’aller y chercher mes premiers points. Bien sûr, les Mondiaux U23 seront aussi dans mon viseur.
« On s’apporte toutes mutuellement quelque chose »Mélissa Gal à Nordic Magazine
- Les résultats de l’OPA Cup de Goms (Suisse), prévue de vendredi à dimanche, vont déterminer la suite de votre mois de décembre…
Exactement ! Si je suis correcte, je maintiens ma place en OPA Cup pour la prochaine étape, si je claque un podium ou une victoire, j’aurais peut-être la possibilité de monter en coupe du monde et si cela ne va pas, je retournerai sur le Samse National Tour. Mais je n’ai pas envie d’envisager cette dernière possibilité, ce n’est pas du tout le but… Une fois que je suis en OPA, je ne veux plus en sortir sauf pour aller en coupe du monde.
- Vous êtes la plus âgée du groupe B/juniors de l’équipe de France dames de ski de fond : comment le vivez-vous ?
Cela se passe vraiment bien ! C’est vrai que cela me fait beaucoup d’écart avec les plus jeunes qui sont dans leurs années juniors, mais c’est super intéressant. Nous ne sommes pas toutes au même avancement dans notre carrière, ce qui fait que nous ne vivons pas toutes les choses de la même manière. On s’apporte toutes mutuellement quelque chose, on se tire les unes les autres vers le haut. Je me fais pousser, ce qui ne me fait pas de mal [rire] !
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