Ski de fond : le travail colossal des Etats-Unis pour de nouveau figurer au calendrier de la coupe du monde
Les Etats-Unis voient toujours les choses en grand. Ce n’est pas nouveau, que ce soit culturellement, politiquement, économiquement… on considère souvent le pays comme celui de la démesure. Mais sportivement, il y a toujours eu un manque. Et ce week-end de compétition à Minneapolis, qui accueille pour la première fois la coupe du monde de ski de fond, pourrait bien donner un bon boost au ski américain.
Si le football américain – à l’image du Super Bowl, qui s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi et qui fait partie des événements sportifs les plus médiatisés de l’année – ou encore la NBA (basket) sont entrés dans les mœurs, les autres disciplines sont plus confidentielles comme le hockey ou encore le baseball.
Et les disciplines plus « européennes », comme le football ou encore le rugby, sont encore très peu développées outre-Atlantique. Alors, entre les deux, le ski de fond tente de s’y faire une place.
A l’image d’une Jessie Diggins encore éblouissante cette saison – qui est l’ambassadrice de ce week-end de compétition à Minneapolis, dans son fief – les Américains se prennent de plaisir pour le ski de fond. Quelques dizaines de milliers de personnes sont d’ailleurs attendues dans le Minnesota pour soutenir leurs athlètes (15 000 par jour soit 30 000).
« D’avoir cet événement à domicile, c’est une vraie chance pour nous de donner envie aux enfants de continuer à pratiquer ou de se lancer dans la discipline. On essaye toujours de se développer et cette étape pourrait être un vrai boost pour nous », expliquait l’Américaine en conférence de presse avant la tournée nord-américaine, à laquelle Nordic Magazine était présent.
Malgré les températures élevées ces dernières semaines dans le pays, comme en Europe, les organisateurs ont travaillé d’arrache-pied pour que l’événement puisse avoir lieu. Il faut dire que les Etats-Unis n’avaient plus accueilli la caravane du ski de fond mondial depuis maintenant 2001 [à Soldier Hollow], et font partie du calendrier pour la huitième fois dans l’histoire de la coupe du monde. La FIS avait bien eu l’ambition de trouver une date auparavant, mais en 2020, le déplacement jusqu’au Minnesota avait dû être annulé en raison de la pandémie.
Le manque de neige se faisait criant dans la terre aux dix mille lacs, mais la Loppet Foundation, qui est en charge de l’étape de coupe du monde au Theodore Wirth Park, a pu compter sur le soutien de certains acteurs régionaux, qui ont fait don de quelques ressources pour permettre aux courses de bien pouvoir se dérouler.
« Toute la communauté du ski nordique s’est ralliée à l’événement, c’est incroyable », a réagi la directrice exécutive de la Loppet Foundation, Claire Wilson, au journal local Axios.
Comme le rapporte le média américain, pas moins de 28 camions de neige ont été fournis par la réserve de Hyland Park, tandis que le district de Three Rivers Park et le comté de Ramsey ont prêté des machines d’enneigement. Enfin, le voisin et sponsor du Theodore Wirth Park, la marque de construction Mortenson, a fourni des couvertures pour couvrir la neige de la pluie la semaine dernière.
Ce samedi, les meilleurs fondeurs de la planète se retrouveront pour un sprint skate – toutefois sans l’un des leaders de l’équipe locale, Ben Ogden, touché par la mononucléose -, avant de disputer un individuel skate le dimanche. Dans une ambiance qui s’annonce grandiose.
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