Ski de fond : Klæbo, « konge » du sprint
Johannes Hoesflot Klæbo a conservé son titre de champion du monde du sprint à Oberstdorf, en Allemagne. Un doublé sur ce format, cela avait été déjà réalisé une fois chez les dames. L’heureuse vainqueure s’appelait Marit Bjoergen, c’était en 2013 et 2015. Au palmarès des hommes, le fondeur de Trondheim est le premier à réaliser une telle performance de l’histoire.
Il rentre donc dans l’histoire de son sport. Disons plutôt, une fois encore. Déjà, à 22 ans, lors de l’hiver 2017-2018, le jeune athlète âgé aujourd’hui de 24 ans était devenu le plus jeune vainqueur du classement général de la coupe du monde de ski de fond. La même année olympique, à Pyeongchang, il était devenu le plus jeune fondeur à remporter trois titres sur une olympiade.
À Oberstdorf, sur ses troisièmes championnats du monde consécutifs, il remporte en réalité pour la troisième fois une médaille en sprint. Le bronze l’avait propulsé sur le devant de la scène à Lahti en 2017, puis il avait décroché l’or à Seefeld en 2019 et un nouveau titre salvateur en Bavière en 2021.
Titillez Johannes, Klæbo se vengera
À Ruka, les médias scandinaves annonçaient presque la fin de Klæbo sinon le début d’une belle rivalité avec Erik Valnes, son compatriote. En ouverture de la coupe du monde, celui-ci avait battu l’imbattable et invaincu sprinteur depuis deux ans en style classique, Johannes Hoesflot Klæbo.
Il s’était érigé en Atlas d’une planète ski de fond parfaitement dominée par le triple vainqueur du petit globe de la spécialité. Depuis, l’orgueil de Klæbo coûte cher à son rival. Depuis l’erreur de parcours finlandaise, Klæbo a de nouveau toujours triomphé en sprint. Sur les coupes et championnats norvégiens, l’homme de Trondheim a sans cesse battu celui de Bardufoss.
Si l’étau s’est resserré pour Klæbo, il va encore falloir à ses adversaires jouer de nombreuses stratégies et redoubler de travail pour le fermer complètement. Battre Klæbo en sprint est une chose, Valnes en attestera tout comme Pellegrino ou encore Bolshunov, mais cela s’avère à terme plus être un « coup » qu’une fin en soi.