Ski de fond : Hugo Lapalus grand acteur du skiathlon de Trondheim
Ce samedi, sur le skiathlon des championnats du monde de ski de fond de Trondheim, en Norvège, Hugo Lapalus a beaucoup tenté. En grande forme, le Français a rapidement montré le bout de son nez à l’avant de la course. Toujours dans les bons coups à chaque accélération, le Haut-Savoyard a toutefois perdu de précieux mètres dans l’ultime bosse du tracé.
Onzième à son passage sur la ligne, le skieur de La Clusaz (Haute-Savoie), qui a égalé sa meilleure performance en carrière sur cet évènement, n’était toutefois pas déçu après avoir été un des acteurs majeurs du peloton. Au micro de Nordic Magazine, le fondeur tricolore revient sur sa première apparition sur cette édition 2025.
- Vous étiez au contact pour les premières positions jusque dans les derniers mètres, racontez-nous ce final…
C’était serré mais il fallait tenter aujourd’hui. Ce n’est pas passé loin et c’est le jeu. Cela est un peu embêtant mais c’est comme ça. C’était cool quand même ! Quand j’ai vu [Martin Loewstroem] Nyenget partir fort en classique, je me suis dis qu’il fallait y aller et ne rien lâcher. On a poussé mais cela n’a pas fait les écarts que je voulais. Mais je pense qu’il ne fallait pas se priver. En skate, dès qu’il y avait une opportunité de partir, j’ai essayé de suivre [Simen Hegstad] Krueger. Je pensais là aussi que ça ferait un peu plus d’écarts que ça.

- Que vous manquez-t-il dans la dernière montée pour faire la différence ?
J’ai attaqué la dernière bosse et j’étais plutôt bien placé. Je me suis un peu loupé et j’ai fait des choix qui n’étaient peut-être pas les bons. Et pour jouer devant, il fallait basculer dans les trois premiers et pas dans les huit, neuf suivants. Il m’a manqué cette petite « giclette ». Je sais qu’il faut qu’on travaille dessus.
« Je ne voulais pas subir la course »Hugo Lapalus à Nordic Magazine
- Peu à peu, la médaille s’est pourtant rapprochée avec un gros écrémage dans les premiers tours…
De toute façon, on prenait le départ pour ça. Je ne voulais pas subir la course. Je suis resté dans le groupe de tête jusqu’à la fin et je voulais jouer cette médaille. Elle n’est pas loin à l’arrivée et je sais ce qu’il me manque. C’est en tout cas de bon augure pour la suite. J’étais vraiment bien en classique et il y aura de quoi faire. Il faudra être tout là mais quand ça répond bien, c’est chouette !
- Cela vous donne-t-il confiance avant l’individuel classique programmé mardi ?
L’individuel classique, c’est l’objectif de mes Mondiaux. C’est la course que j’avais cochée. Et quand je vois qu’aujourd’hui ça répondait plutôt bien dans ce style, e sais que c’est possible. De toute façon, avec les résultats de toute la saison, je sais que c’est jouable. Par contre, il faudra que tout soit aligné et s’envoyer fort. Je suis motivé et j’ai hâte.

- Cette piste norvégienne vous convient-elle ?
La piste était vraiment bien. Elle était dure mais c’était chouette. Franchement, c’était une belle piste et les conditions étaient assez agréables à skier. L’ambiance était dingue. Je pense que jusqu’ici, c’est la plus belle course de ma vie. Il y a du monde partout et je n’avais jamais vu ça. Tu ne t’entends pas respirer et je n’ai même pas entendu un coach.
- Y’a-t-il tout de même un peu de frustration après avoir longtemps joué les premiers rôles ?
Bien sûr qu’il y a toujours de la frustration quand on passe à deux voire trois secondes d’une médaille. Après, la forme est là et les Mondiaux ne font que commencer. Il y a encore de belles choses à faire. Mais évidemment que quand on vient pour des médailles, c’est un peu frustrant. Je l’ai déjà dis, si j’arrive et que j’ai donné le meilleur de moi-même et que je ne pouvais pas aller plus vite, c’est l’essentiel. Aujourd’hui, ils étaient meilleurs que moi et c’est comme ça. Il faut que je retourne au boulot pour travailler mon final.

- Vous avez aussi longtemps skié avec votre coéquipier Mathis Desloges. On imagine que cela doit vous galvaniser d’être deux Français potentiellement médaillables au fil de la course…
C’est trop bien ! C’est toujours un plaisir de skier avec des Français et de voir qu’on a un très bon niveau. On a joué à l’avant et c’est aussi ça qui nous fait élever notre niveau. On se rend meilleur de jour en jour. C’est vraiment chouette et on va continuer de bosser tous ensemble. Il faut se tirer vers le haut, et un jour, ça va payer très fort. Et quand ça paiera, on pourra faire un peu la fête parce que c’est quand même pour ça qu’on fait du ski !
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