Ski de fond : des souvenirs insolites pour Simon Sancet et ses amis sur la Vasaloppet
Dimanche, sur la mythique Vasaloppet, les participants ont vécu une expérience assez unique pour accéder à l’aire de départ. Dans des conditions difficiles, les nombreux amateurs de ski de fond ont dû braver les embouteillages pour rejoindre la ligne. Parmi eux, Simon Sancet et ses amis, partis près d’une heure après l’horaire initial. Pour Nordic Magazine, le Français raconte cette journée dantesque.
Des conditions compliquées au départ
« On était un groupe d’une douzaine d’amis. Certains n’étaient pas venus pour skier et d’autres préparaient l’évènement depuis longtemps. On avait des objectifs différents. Nous sommes partis en Suède le lundi 26 février. Certains n’avaient jamais fait la course. Pour eux, l’objectif était de terminer. D’autres, comme moi, voulaient améliorer leur place. J’aurais bien aimé rentrer dans les 1 000 premiers. »
« Le temps était assez maussade avec beaucoup de brume et de la pluie. On voyait déjà le vendredi soir que la piste ne serait pas top car nous avions, pour certains, participé au 30 kilomètres skate programmé ce jour-là. On a également eu toute la semaine pour tester différents farts. »
« On savait que c’était un peu plus compliqué pour accéder au départ à cause du temps. On avait prévu large en partant à 5h du matin pour être à 6h30 sur la ligne de départ. Tout se passait bien jusqu’à 13 kilomètres du départ où l’on se retrouve complétement bloqués sur la route. On a pris notre mal en patience et on se rend compte à 7h que c’est la catastrophe car cela ne bouge pas. On avait fait 2 kilomètres en une heure. Je me disais que ce serait mort pour prendre le départ dans notre ligne. Nous n’avions pas d’infos de l’organisation. »
« Peu après 7h, on voit un message sur les réseaux qu’il y a un problème de circulation mais nous n’en savons pas plus. Les barrières horaires étaient repoussées pour certains départ mais on savait que cela serait cuit pour y être à 8h et c’est ce qu’il s’est passé. »
53 minutes de retard sur la ligne
« A 8h45, on a sauté des voitures pour vite chausser les skis et c’est 53 minutes après le départ que l’on s’élançait enfin. Là, on se rend compte qu’on est les derniers. Il n’y avait plus personne derrière nous. On a fait une photo car on a compris qu’on allait vivre une aventure assez unique. Certains ont tout de même décidé de ne pas prendre le départ. J’ai failli faire ce choix mais je me suis dis que je la faisais en groupe en accompagnant des copains pour vivre l’expérience autrement. »
« On a mis plus d’une heure pour faire les deux premiers kilomètres. On a quand même bien rigolé et c’était un bon moment. Arrivés en haut de la bosse, on a pu commencer à skier un peu. Mais on ne se rend pas compte de la masse que représente cette course. Cela bouchonne de partout et il n’y a quasiment pas de trace. Tout le long du parcours, on rencontre différentes personnes et on ne voit pas cela quand on part devant ! »
Une aventure humaine gravée
« On vit des moments assez drôles notamment dans les descentes [Rires] ! C’est assez sympa de vivre la course de l’intérieur sans se prendre la tête par rapport à la performance. »
« On est tous allé au bout et c’est génial. On a doublé, en moyenne, 7 000 personnes. On a mis 2h30 pour faire les dix premiers kilomètres. C’était dur car même les premiers ont mis plus de temps que d’habitude. Il y avait quand même beaucoup de plaisir d’être arrivés tous ensemble. »
« Personne n’a pu atteindre ses objectifs de base mais on retient avant tout l’aventure humaine. On a fini avec une fondue le soir avec le Comté et le blanc du Jura ! On a vécu une super semaine avec une bonne bande de potes. »
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