Ski de fond : les Bleus n’ont pas réussi à faire la différence à Trondheim
Le coup a été difficile à encaisser ce jeudi pour les Bleus aux championnats du monde de Trondheim (Norvège). Battus dans l’emballage final du relais masculin, Rémi Bourdin, Hugo Lapalus, Jules Lapierre et Mathis Desloges ne sont pas parvenus à retrouver le chemin des médailles sur un format qui a souvent souri aux Français lors des récentes échéances internationales.
Quelques minutes après cette frustrante quatrième place, Hugo Lapalus, deuxième relayeur du contingent tricolore, peinait d’ailleurs encore à trouver les mots pour expliquer les raisons de cet échec dans la quête d’une première médaille sur cette quinzaine.
« Je ne sais pas ce qu’il nous a manqué. On a fait ce qu’il fallait. Chacun a skié de la meilleure des façons qu’il pouvait. On a empilé les relais les uns après les autres et ça fait une nouvelle fois quatrième. Ca fait mal, avoue-t-il à Nordic Magazine. Ca commence aussi à faire beaucoup en trois, quatre jours. On passe à côté de beaucoup d’objectifs. »
Déjà terriblement déçu lors de l’individuel classique, course sur laquelle le Cluse avait beaucoup misé, ce nouveau coup de massue n’a pas été le bienvenu : « Là, c’est vraiment dur pour nous en tant qu’athlètes, pour le staff qui se démène depuis deux semaines pour nous sortir les meilleurs des matériels, pour les coachs et pour les gars qui ne couraient pas en bord de piste. C’est dur de ne pas offrir la récompense qu’ils méritent », confie-t-il.
« On devait faire mal aux autres »Hugo Lapalus à Nordic Magazine
Souvent acteurs de cette compétition, les Bleus n’ont toutefois pas réussi à distancer leurs adversaires respectifs. « Pour la tactique, on s’était dit que si on voulait la médaille, on devait aller la chercher. On devait faire mal aux autres. On l’a fait mais ce n’était pas assez. On est tout le temps restés dans un groupe de cinq athlètes. On savait qu’au finish, si on ne faisait pas sauter au moins un sprinteur, ça allait être compliqué, admet-il. C’est le jeu des relais. On gagne ensemble et on perd ensemble. Aujourd’hui, on a perdu ensemble. Ça fait deux fois qu’on fait quatrième. Ce n’est pas pour les mêmes raisons, mais ça fait deux fois quand même. Et deux fois, ça fait mal. »

Une médaille en chocolat d’autant plus frustrante au vu du niveau affiché par les athlètes français. « On sait qu’on a le potentiel d’aller faire faire une médaille. Les pistes n’étaient pas assez dures aujourd’hui. Mais ce n’est pas une excuse. Avec des pistes plus dures, je sais qu’on a la forme et on peut leur faire mal, regrette-t-il néanmoins. Aujourd’hui, il y avait plus fort que nous. On doit désormais rester motivés pour la suite. Il faut qu’on se remobilise pour aller chercher ce qu’il reste à prendre. »
« Les distances ont changé et on doit aussi s’adapter »Hugo Lapalus à Nordic Magazine
Il faut dire que c’est aussi la première fois que cette épreuve masculine se déroulait sur un tracé de 7,5 kilomètres et non 10. Une modification qui ne permet plus de créer les mêmes différences que durant d’autres éditions. « Je préférais quand c’était 4×10 kilomètres que 4×7,5. Tu as le temps de skier, tu as le temps de faire mal et tu as aussi le temps de te faire mal en haut du site, analyse-t-il. Tu peux aussi te faire piéger. Nous, ça nous a toujours avantagé les pistes de dix kilomètres. En tout cas, on préfère ça. Aujourd’hui, les distances ont changé et on doit aussi s’adapter et c’est comme ça. »
A lire aussi
- Trondheim : battus dans le final, les Français terminent au pied du podium du relais remporté par une intouchable Norvège
- « Je ne cherche pas d’excuses » : beaucoup de déception pour Hugo Lapalus après l’individuel classique des championnats du monde
Les cinq dernières infos
- Combiné nordique : blessé à un pied, Vinzenz Geiger, vainqueur du gros globe l’hiver passé, ne participera pas aux coupes du monde de Ruka et Trondheim
- Biathlon | Ski de fond : le rassemblement de Bessans de l’Equipe Police Nationale, avec Jeanne Richard, Mathis Desloges, Rémi Bourdin et Théo Schely, en images
- 80 000 € pour l’or, 40 000 € pour l’argent, 20 000 € pour le bronze : les Français médaillés aux Jeux de Milan/Cortina 2026 recevront les mêmes primes que ceux de Paris 2024
- Biathlon | Deux sprints et une mass-start en quatre jours : tout le programme des sélections FFS de Bessans
- Biathlon | « J’ai voulu amener du plaisir sur le couché pour en prendre de A à Z lors des courses » : cet été, Eric Perrot a mis l’accent sur son tir couché































