Ski de fond : les Bleus n’ont pas réussi à faire la différence à Trondheim
Le coup a été difficile à encaisser ce jeudi pour les Bleus aux championnats du monde de Trondheim (Norvège). Battus dans l’emballage final du relais masculin, Rémi Bourdin et Jules Lapierre ne sont pas parvenus à retrouver le chemin des médailles sur un format qui a souvent souri aux Français lors des récentes échéances internationales.
Après leur quatrième place, Rémi Bourdin et Jules Lapierre ont accepté de revenir sur cette nouvelle désillusion au micro de Nordic Magazine quelques minutes après l’analyse de leur chef de file Hugo Lapalus.
Rémi Bourdin (premier relayeur)
« Il y avait une énorme ambiance. C’était vraiment fou de vivre ça. J’étais vraiment excité et j’avais vraiment envie. Je suis content de ce que j’ai fait et de la forme que j’avais. Dans le premier tour, je me suis calé dans les skis de [Erik] Valnes et ça allait hyper bien. J’avais vraiment envie que ça accélère. Et malheureusement, il a fallu accélérer et j’ai l’impression d’avoir manqué d’accroche. Après, c’est toujours dur à dire, mais j’avais vraiment les bons watts en poussée, donc je me suis vraiment appuyé sur ça et j’ai essayé de capitaliser là-dessus et de tout mettre. On veut toujours faire mieux. »

« D’un point de vue collectif, on est vraiment déçus du résultat. Après, on a tous fait ce que l’on pouvait. On n’a pas vraiment de regrets. La consigne du jour était d’être acteurs de la course. A Planica, cela avait moins été le cas et ça avait coûté cher. Là, ça n’a pas été le cas mais c’est une grosse déception de ne pas aller chercher la médaille. »
« Mais quand on Mathis [Desloges] qui arrive avec les deux gros costauds [Valerio Grond et Edvin Anger NDLR] à la fin, c’était difficile d’espérer mieux que la quatrième place. Personnellement, je me suis beaucoup entraîné avec Mathis. J’avais vraiment confiance en lui. Je savais que sur des efforts un peu intense, il pouvait être vraiment fort. Il y avait quand même des belles parties montantes. On a pu voir que ça ne faisait toutefois pas du tout de différence. C’était quand même compliqué, mais à la fois, j’avais confiance en lui. J’avais envie d’y croire. Il a très bien joué et il a donné ce qu’il avait. Ce n’est pas du tout de sa faute. On a joué notre carte à fond. »
« J’étais bien plus stressé en bord de piste après mon relais »Rémi Bourdin à Nordic Magazine
« Dans notre équipe, c’est sûr que c’est plus rentable d’être sur des pistes de 10 kilomètres. Et surtout des pistes plus difficiles. Déjà sur le skiathlon, la partie en skate ne faisait pas beaucoup de différence. En classique, c’est vraiment dur, mais en skate, ce n’est pas le cas. Cela n’a pas joué à notre avantage aujourd’hui. »
« J’étais bien plus stressé en bord de piste après mon relais que avant la course. Devant l’écran, on se sent impuissant. On a envie de vivre les meilleurs moments mais cela n’a pas fait aujourd’hui. Dans les années à venir, j’espère avoir ma place dans ce relais pour aller chercher quelque chose de grand. »

« C’était une énorme expérience. Je fais quand même un bon relais. Mais on est face aux meilleurs et on a toujours envie de performer. On savait qu’il y avait une énorme chance de médaille. On avait tous envie de ramener ça pour l’équipe. On voulait redonner du baume au cœur à tout le groupe. Malheureusement, cela ne s’est pas passé et c’est compliqué. »
Jules Lapierre (troisième relayeur)
« Je me suis bien senti tout le début du relais. On s’était dit qu’il fallait « meuler » pour essayer de se retrouver dans un plus petit groupe. J’ai bien skié le premier tour. J’en ai quand même bien mis et je me sentais plutôt très bien. Et par contre, en fin de tour, j’ai un peu plus subi. Il me manquait du « punch ». Je pense que sur une piste un peu plus longue, ça m’aurait plus convenu. Tout va plus vite sur 7,5 kilomètres. »
« C’est encore une grosse claque »Jules Lapierre à Nordic Magazine
« Quand tu commences à rentrer dans le vif de ton effort, ça plonge directement dans la descente derrière. Après ce sont des plats où ça peut facilement rentrer. On avait déjà vu sur le skiathlon que ce serait dur de faire la différence en skate. On a quand même essayé, mais ça n’a pas trop marché. »
« Des équipes comme la Suisse ou le Canada ont tenu jusqu’à la fin en s’accrochant. On était sur une piste plutôt facile. Mais je ne vois pas ce qu’on pouvait faire de mieux. Malheureusement, c’est encore une grosse claque. On enchaîne les déceptions. C’est frustrant car l’équipe est globalement en forme et on répond présent. Il manque toutefois le petit truc qui fait la différence. On est tous déçus et on va travailler pour devenir meilleurs. »

« Ça ne passe pas loin à chaque fois. Il y a de la déception car on voulait cette médaille en équipe sur ces Mondiaux. En France, c’est une épreuve qui nous tient bien à cœur. On voulait aussi prendre notre revanche après Planica. C’es frustrant aussi car je pense qu’on est une nation hyper dense et que ça peut matcher. Il reste désormais le 50 kilomètres skate. »
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