« J’ai félicité les gars. Certains avaient les larmes aux yeux », témoigne l’entraîneur des champions olympiques
La Russie est championne olympique du relais masculin de ski de fond. Cela faisait 42 ans, soit depuis les Jeux de Lake Placid en 1980, que cela n’était pas arrivé. En 1984 à Sarajevo (Yougoslavie), en 1988 à Calgary (Canada), en 2014 à Sochi (Russie) et en 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud), elle avait dû se contenter de l’argent.
Cette victoire signée Alexey Chervotkin, Alexander Bolshunov, Denis Spitsov et Sergey Ustiugov est d’autant plus belle que l’équipe féminine a également décroché l’or en Chine.
« L’émotion est grande, a commenté l’entraîneur Yuri Borodavko qui loue l’esprit combatif de ses coureurs et la collégialité de l’exploit. A l’agence Tass, il a déclaré : « Dès la premier relais, ils ont pris la tête, l’ont gardée et n’ont laissé aucune chance à personne. »
« J’ai félicité les gars. Certains avaient les larmes aux yeux, car ils ont tout donné dans cette course préparée depuis tant d’années. » Les premières minutes après la compétition, rapporte-t-il encore, ils n’y croyaient pas encore.
Pour sa part, c’est au moment où Sergey Ustiugov s’est engagé dans le dernier tour qu’il a senti que le sacre était assuré, tout du moins plus que probable. Au chronomètre, il avait noté auparavant que le Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo avait grappillé quelques secondes, mais l’écart s’était ensuite stabilisé.
Sur la piste, les fondeurs devaient tout donner. Les conditions étaient compliquées. « C’est très, très difficile de courir », témoignaient les relayeurs russes une fois leur prestation finie auprès d’Elena Välbe, la présidente de la Fédération russe de ski de fond. Pour le médaillé des Jeux de Vancouver, Alexander Panzhinskiy, c’est Chervotkin qui « a fait le relais », comme il l’a confié à Championat.
« La Russie a été meilleure que nous aujourd’hui, nous devons donc simplement la féliciter pour cette performance », a applaudi le Scandinave Paal Golberg sur TV2. « La Russie méritait de gagner. Ils étaient très forts », a ajouté Emil Iversen.
« C’est indescriptible, je ne peux pas exprimer mes sentiments avec des mots », a réagi Alexander Bolshunov (cité par R-Sport Ria), seul double champion olympique de l’histoire de la Russie (Nikolaj Zimjatov en compte quatre, mais c’était au temps de l’Union soviétique). Il a remporté des médailles dans toutes les courses des Jeux olympiques auxquelles il a participé. Et le programme n’est pas terminé.
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