Ski de fond : un relais tricolore en quête de métal
Depuis de longues années, le relais masculin de ski de fond est une institution. Sous le commandement d’Alexandre Rousselet, quelque chose se malaxe, se modèle, se travaille pendant douze mois pour donner, le jour-J, une fois par un, un résultat souvent magique.
Les joies collectives de Sochi 2014 et de Pyeongchang 2018 sont, ce dimanche matin, de lointains mais tellement beaux et réconfortants souvenirs. C’est qu’à l’heure de remettre leurs médailles olympiques en jeu, les Bleus sont toujours dans le match pour remonter sur le podium.
« C’est sûr que les Russes ne sont pas imprenables, mais c’est tout comme. Si on veut les prendre, il faudra être dans un jour de ouf et eux pas très bien, explique Hugo Lapalus, dans son habituel franc parler, à Nordic Magazine. S’il y a une année où on veut prendre les Norvégiens, c’est bien cette année. Je n’ai pas l’impression que cela respire la sérénité chez eux. Globalement, on a peur de personne, mais on sait que tout le monde peut jouer. »
Une bande de potes
Comparées aux autres équipes, ce qui fait la différence, au sein du groupe France, c’est cet esprit d’équipe façonné depuis de longues années. « On est une équipe et, en même temps, une bande de copains, cela aide bien pour les relais », lance Jules Lapierre, pas retenu pour la course dominicale, mais fantastique finisher l’hiver passé lors des Mondiaux d’Oberstdorf (Allemagne).
« C’est un groupe qui vit bien tout au long de l’année et, quand arrivent les courses par équipes, on a à cœur de briller ensemble, confirme Richard Jouve. On adore ce genre de course et on les prend avec beaucoup d’envie. »
« Je cours pour les autres en quête de cette médaille collective dont je rêve tant »
Et ce n’est pas le Cluse Hugo Lapalus qui va le contredire, lui qui a publié ces magnifiques mots sur Facebook il y a quelques heures : « Je ne serai pas seulement accompagné de ses trois skieurs, mais de tout le staff, les techniciens, les kinés, mais aussi cde ceux qui n’ont pas été retenus dans le relais : Jules, Adrien et Lucas. Demain, je cours pour les autres en quête de cette médaille collective dont je rêve tant. »
Alors, ce dimanche à partir de 8 heures, Richard Jouve, Hugo Lapalus, Clément Parisse et Maurice Manificat seront en mission. Avec, au bout, un podium qu’ils attendent tous.
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