Delphine Claudel : avant course
On s’était dit qu’il ne fallait rien regretter, qu’il fallait partir. Les conditions faisaient que des groupes pouvaient se former. On l’avait vu hier avec les hommes. Ma hantise, c’était que ça parte devant et que je me batte pour la 4-5e place ou la 8-10e. Je voulais vraiment être dans le jeu, jouer toutes mes cartes et tenter. C’est ce que j’ai réussi à faire de belle manière au début.
Avec les meilleures
J’étais dans le ski des meilleures. Avec moi, il y avait Therese [Johaug], Diggins et Ebba [Andersson]. A un moment, on formait un groupe de quatre. Même si on n’était pas loin, ça avait cassé derrière. Mais je me suis dit que le rythme de Therese n’allait pas m’aider. Avec un bon rythme, j’aurais pu faire toute la course comme cela, mais elle a tout fait pêter et on s’est retrouvée chacune en solo. Et là, contre le vent, c’était moins simple.
Rattrapée
Derrière moi, il y avait un petit groupe où elles se relayaient. Elles sont revenues. Avec les conditions de vent, elles étaient avantagées. Je me suis alors mis dans les skis et j’en ai fait un peu moins. J’ai récupéré. J’ai fait le troisième tour comme cela, et puis, au début du quatrième, je me suis dit : “Faut y aller ! Si tu veux chercher quelque chose, c’est maintenant.”
A l’attaque
Dans la longue bosse au début du dernier tour, j’ai mis une accélération. Rosie [Brennan] a répondu, Kerttu [Niskanen] aussi. On a réussi à creuser un mini-trou dans l’idée d’aller chercher cette troisième place. On n’était pas loin d’Ebba. Je ne voulais pas être spectatrice et la regarder faire podium sans avoir tenté. Je suis contente d’être sortie de ma zone de confort à ce moment-là. On grappille d’ailleurs un peu de secondes sur elle.
Face au vent
Dans une descente, j’ai perdu un peu le contact. Je suis revenu. Dans la dernière bosse, il y avait beaucoup de vent, je n’arrivais pas à mettre les cannes là où je voulais. Un truc de dingue ! C’était plutôt moi contre le vent que contre les filles. Je ne pouvais pas vraiment m’exprimer alors que j’étais bien.
Emballement
Dans la descente qui rejoint le stade, Ebba avait encore de l’avance. On est revenues comme des dingues. On s’est retrouvées un sacré groupe à jouer la gagne. Kerttu était costaud. Elle a mené jusqu’au bout. Elle est allée chercher cette troisième place. Notre groupe est arrivé ensuite, pas loin d’elle.
Déception
C’est frustrant. J’ai tenté, j’y croyais, j’en rêvais surtout. Ça aurait été super beau, mais ce n’est pas pour aujourd’hui.
Après la course, c’était dur pour moi d’accepter. J’y ai mis beaucoup de moi-même.
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1 Commentaire(s)
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Juliette
21/02/2022 à 0 h 44 min
super Delphine, il ne faut pas culpabiliser derriere une Yohaug qui ne se contente pas de vouloir gagner mais » ECRASER » justement. Meme quand elle va voir les autres arrrivées elle est hautaine.
Votre style est beau , avec les années vous serez des meilleures Nous sommes des anciens et suivions dejà Véronique !!