Samedi matin, le 50 km des Jeux olympiques de Pékin s’annonce dantesque. Voici, en dix questions, ce qu’il faut savoir avant de regarder l’épreuve reine du ski de fond mondial.
1. Sur quelle piste se déroulera le 50 km ?
La course se déroulera sur une piste de 8,4 km qui n’a pas encore été utilisée. Elle se situe à 1 721 mètres d’altitude. Son dénivelé sera de 82 mètres.
Mise à jour. Samedi matin, la Fédération internationale de ski (FIS) a annoncé que la mass-start se disputerait finalement sur une distance de 30 kilomètres. C’est la boucle de 7,1 kilomètres, parcourue à quatre reprises, qui sera utilisée. Le départ, lui, est décalé à 8 heures contre 7 heures initialement. « Cette décision a été prise pour la sécurité des athlètes et pour réduire leur temps d’exposition dans des conditions extrêmes », écrit la FIS dans une communication. C’est que de fortes rafales de vent et des températures polaires font actuellement rage à Zhangjiakou (Chine).
2. Quelle météo attend les coureurs ?
Selon le météorologue du comité olympique suédois (cité par la SVT), il devrait faire -16°C au départ. Il sera alors 15 heures en Chine (8 heures en France). Mais avec un vent variant de cinq à dix mètres par seconde, le ressenti approchera les -25°C.
3. Combien seront-ils au départ ?
61 coureurs s’élanceront, du dossard 1 porté par le Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo au n°61 du Thaïlandais Mark Chanloung.

4. Le champion olympique en titre peut-il conserver sa couronne ?
En 2018, à Pyeongchang (Corée du Sud), le 50 km avait été remporté par Iivo Niskanen. Mais le Finlandais ne pourra pas gagner ce samedi car il ne prendra tout bonnement pas le départ. Il y a quatre ans, la course s’était déroulée dans le style classique où il excelle. En Chine, les coureurs adopteront le style libre.
Iivo Niskanen se consolera avec sa récolte en terre de Chine : il a obtenu le bronze sur le skiathlon, l’or sur l’individuel et l’argent sur le sprint par équipes.
5. Qui représentera la France ?
L’équipe de France a engagé quatre fondeurs. Il s’agit d’Adrien Backscheider (dossard 23), dont ce sera la première et seule course des Jeux, Clément Parisse (dossard 14), Maurice Manificat (dossard 15) et Jules Lapierre (dossard 31).

A cette liste, on ajoutera le Franco-Belge Thibaut de Marre (dossard 56).
6. Et la Suisse ?
Avec le 50 km (devenu un 30 km), Dario Cologna disputera la dernière course de sa carrière dans des JO. Ce n’est pas l’exercice que le quadruple champion olympique préfère. Lors d’événements majeurs, il n’a jamais réussi à gagner. C’est à Val di Fiemme, en Italie, qu’il a réalisé son meilleur résultat. En 2013, il avait fini deuxième aux Mondiaux.
En prenant le départ, le Grison espérera ne pas chuter comme à Vancouver en 2010 et Sochi en 2014. Sur la piste, il sera accompagné de Roman Furger, Jason Rueesch et Candide Pralong.
7. Va-t-on assister au duel Klæbo/Bolshunov ?
Le dernier 50 km sur un grand rendez-vous a été disputé aux Mondiaux d’Oberstdorf (Allemagne) l’an dernier. Dans la dernière ligne droite, le Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo a officiellement gêné le Russe Alexander Bolshunov, finalement arrivé troisième. Bien que victorieux, le premier a été disqualifié et le titre est revenu à son compatriote Emil Iversen. Ce dernier ne sera pas là sur la piste de Zhangjiakou. Les deux autres, si. Ils auront à cœur, et l’un et l’autre, d’effacer l’épisode allemand en levant les bras sur la ligne d’arrivée.
Mais ils devront se méfier de leurs coéquipiers. Hans Christer Holund d’un côté, Denis Spitsov de l’autre. Ce dernier a déjà obtenu une médaille d’argent dans le skiathlon et une autre en bronze dans le relais.
Reste une inconnue. Quelle prestation va montrer Simen Hegstad Krueger qui n’a participé à aucune course à cause du coronavirus ? A Oberstdorf, il était monté sur le podium (troisième). A Pyeongchang, il avait brillé sur le skiathlon et le team sprint avec Klæbo, mais également obtenu une médaille d’argent dans le 15 km skate.
8. Qui a intérêt à gagner ?
Ils sont nombreux à vouloir inscrire leur nom au palmarès de la course reine du ski de fond. Parmi eux, il y a les fondeurs suédois. Depuis le début des Jeux de Pékin, ils n’ont récolté aucune médaille. A ce jour, ils n’ont pas fait mieux que la quatrième place de William Poromaa et Oskar Svensson dans le team sprint.
Ils seront quatre à tout tenter pour ne pas rentrer bredouille : le doyen Calle Halfvarsson, Jens Burman, Leo Johansson et William Poromaa, actuellement le plus à l’aise en skating. Lors du skiathlon, il a signé le troisième meilleur temps sur ce style. Les autres courses qu’il a disputées sur la piste de Zhangjiakou l’ont été en classique.

9. Au fait, quelle nation a le plus brillé dans un 50 km olympique ?
Deux pays occupent la première place du classement des médailles d’or dans un 50 km olympique. Il s’agit de la Norvège (7) et de la Suède (7).
Si l’on associe la Finlande (4), les pays nordiques ont remporté 18 des 23 courses. Le Norvégien Bjoern Dæhlie (1992, 1998) et le Suédois Sixten Jernberg (1956, 1964) sont les seuls à avoir gagné deux fois.
10. Et à la fin, c’est Bolshunov qui gagne ?
Deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze : c’est le butin d’Alexander Bolshunov lors de ces Jeux olympiques en Chine. Un butin que le Russe a bien l’intention d’augmenter avec ce désormais 30 kilomètres qui clôturera le programme masculin.
« Le roi des Jeux est celui qui remporte à la fois le skiathlon et le 50 kilomètres. Nous savons qui en a remporté le skiathlon. Maintenant, il ne reste plus qu’à en gagner le 50 », a prévenu le Russe Sergey Ustiugov sur la NRK.
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