Ski de fond : un manque de fond public problématique
Bien souvent, l’argent est le nerf de la guerre et le monde du ski de fond américain ne dira pas le contraire. Aux États-Unis, l’équipe nationale s’appuie en grande partie sur des fonds privés pour financer ses campagnes. Une situation parfois difficile pour certains comme le souligne Matt Whitcomb, l’entraîneur de la sélection, dans les colonnes de Langrenn : « Il n’y a pas de financement gouvernemental pour le sport aux États-Unis, toutes les personnes impliquées travaillent comme des acharnés pour s’en sortir ».
US Ski & Snowboard et la National Nordic Foundation (NNF) sont les deux contributeurs majeurs des équipes nationales et de leur développement. Mais leur apport doit généralement être complété par les athlètes eux-mêmes, mais aussi par des dons privés. Jessie Diggins a soulevé ce problème : « Nous contribuons au financement de nos carrières. J’ai plusieurs coéquipiers qui travaillent à côté pour participer aux compétitions. Ce sont les familles, les clubs et les sponsors qui nous permettent de voyager tout au long de la saison ».
C’est donc une double vie bien délicate à gérer qui s’offre à de nombreux athlètes américains qui l’acceptent par motivation et passion pour leur discipline. « Avec notre expérience, nous savons que le financement d’une carrière de haut niveau est extrêmement difficile, mais ça en vaut la peine. Nous vivons des moments incroyables et il faut en profiter » souligne la fondeuse.
Sans les efforts des contributeurs privés, des athlètes et des deux organisations NNF et US Ski & Snowboard, les rêves et les accomplissements sportifs du monde nordique américain ne pourraient voir le jour. Une situation qui fait écho jusqu’en Norvège. Il y a quelques jours, les sauteurs à ski ont dû payer une contribution pour l’hiver prochain.
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