Ski de fond : pourquoi l’équipe de France est-elle si forte en Suisse ?
par Florian Burgaud le 4 janvier 2021- Tweet
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SKI DE FOND – Depuis de nombreuses années, les fondeurs tricolores réalisent des prouesses lors des coupes du monde suisses, notamment à Davos et Val Müstair, dans les Grisons. Éléments d’explication avec Alexandre Rousselet, le coach des distanceurs français.
Ski de fond : Davos et Val Müstair, tubes du ski de fond hexagonal
Depuis décembre 2001, l’équipe de France masculine de ski de fond est monté sur la bagatelle de quinze podiums en coupe du monde dans la Confédération helvétique. Treize à Davos et deux dans le Val Müstair, le week-end dernier.
En élargissant la focale aux tops 10, pas moins de 55 ont été amassés par les Bleus en Suisse (45 à Davos, 10 à Val Müstair). Mais alors, comment expliquer cette appétence hexagonale pour les stations voisines ?
Tout d’abord parce que Davos et Val Müstair sont deux endroits situés en altitude (1 560 mètres pour le premier, 1 670 mètres pour le second). Ce qui avantage automatiquement les Français qui s’entraînent l’été sur les glaciers européens, comme celui de la Grande-Motte à Tignes (Savoie) ou sur des neiges de snowfarming, comme à Bessans (Savoie) ou… Davos. Les Scandinaves, principaux adversaires des Bleus sont, eux, habitués à skier au niveau de la mer.

Hugo Lapalus (FRA), Maurice Manificat (FRA) – Modica/NordicFocus
Ainsi, Alexandre Rousselet « a la conviction que les Français auraient été devant les Norvégiens » le week-end dernier lors des courses de Val Müstair. « Il y aurait peut-être eu un ou deux Norvégiens devant parce qu’ils sont très forts, continue-t-il, mais la performance de Maurice, avec ou sans eux, il l’aurait faite et serait monté sur le podium. »
Ensuite, le profil des pistes helvètes aide les fondeurs tricolores. « La piste est difficile avec une grosse montée, explique Rousselet, et comme on a fait de la fraîcheur en n’allant pas à Dresde, c’est un avantage pour nous. » Avec le tour des cols alpins réalisé en itinérance cet été par l’équipe de France, les profils compliqués ne leur font pas peur.
Les effets de l’altitude combinées à un tracé compliqué, deux éléments expliquant, en partie, les bons résultats français à Davos et Val Müstair.

Adrien Backscheider (FRA), Jean Marc Gaillard (FRA), Hugo Lapalus (FRA) – Modica/NordicFocus
Sans oublier le côté mental : les bonnes performances réalisées sur une piste en appellent d’autres, et ainsi de suite… Vivement le prochain week-end grison en décembre prochain.
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Photos : Nordic Focus.

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