Quand Richard Jouve a faim
Insolite. On parle de Richard Jouve dans les médias scandinaves et aussi sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Il n’est pas seulement question de la possibilité qui lui est offerte, ce week-end, de ravir le petit globe du sprint lors des compétitions de Falun (Suède). Non, ce qui fait le buzz, et que nos confrères relatent, notamment ceux d’Iltalehti, c’est un fait de course survenu lors du 50 km d’Oslo (Norvège), dimanche dernier.
Plus exactement, il est question d’une vidéo où l’on voit le Français s’emparer d’une saucisse proposée par de généreux spectateurs et la dévorer tout en poursuivant l’épreuve où il a terminé à la 50e place.
Sur le bord de la piste, ce sont en fait cinq Français, étudiants tous à Trondheim, qui ont nourri le skieur. Ils s’appellent Raphaël Masliah, Fantin Raibaut, Marius Kaiser (Suisse en fait), Paul Ringot et Lucas Pollet-Villard. « On avait prévu de longue date de descendre sur Oslo ce week-end pour vivre cette fête mythique du ski de fond à Holmenkollen ! C’était aussi l’occasion pour moi de revoir et encourager mes trois potes de La Clusaz : Jules Chappaz, Théo Schely et Hugo Lapalus ! On avait déjà croisé Richard après sa victoire à Drammen et c’est là qu’il nous a dit qu’on le reverrait sur le 50 km », raconte ce dernier.
Au départ, c’est au médaillé olympique (que l’on retrouve en couverture du nouveau Nordic Magazine) que la bande de copains avaient dit qu’il pourrait toujours s’arrêter manger des saucisses et boire des bières s’il avait besoin de recharger les batteries. Malheureusement, le Haut-Savoyard a dû abandonner à cause de douleurs au dos.
Le ravitaillement n’était pas prêt à ce moment-là, il lui est donc passé sous le nez et c’est son coéquipier de Méribel qui en a profité.
Si les cuisiniers étaient tricolores, les produits, eux, étaient locaux. En fait, le menu était tiré d’un « gros sac de knackis premiers prix norvégiennes, cuites sur un feu de bois qu’on squattait à un groupe de Norvégiens ». Malgré tout, s’amuse Lucas Pollet-Villard, « ce genre de ravito, ça se refuse pas ! »
Le seul qui en a aussi profité, c’est l’Italien Federico Pellegrino.
Pour ceux qui n’auraient pas encore vu cette séquence, la voici :
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