Qiang Wang gagne en confiance
Que va faire Qiang Wang ce vendredi lors du sprint classique de Falun ? Le Chinois pourrait bien, une nouvelle fois, s’inviter sur le podium. A Drammen, en l’absence des Norvégiens et des Russes, il a terminé à la deuxième place, encadré par les Français Richard Jouve et Lucas Chanavat.
Précédemment, il avait déjà brillé lors du sprint d’exhibition à Helsinki (Finlande), seulement battu par la star Johannes Hoesflot Klæbo.
« Ça me donne confiance et je gagne constamment en expérience », explique le joueur homme de 28 ans à TV 2. Une fraîcheur au plus haut niveau qui l’a parfois fait ressembler à un éléphant dans un magasin de porcelaine. « Il peut parfois être un peu dangereux dans ses prises de décision et dans ses choix de trajectoire », confiait récemment Cyril Burdet, l’entraîneur des tricolores, à Nordic Magazine.
Sur le piste de Zhangjiakou, il avait d’ailleurs provoqué la chute du Norvégien Paal Golberg. « Quand tu fais cela, tu n’as rien à faire aux Jeux olympiques », avait alors pesté Erik Valnes. Le fondeur, qui revendique son statut d’apprenti, a promis de ne pas recommencer.
Pour autant, Qiang Wang n’est pas né de la dernière pluie. Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront qu’il avait mené le 15 km des JO de Pyeongchang pendant un moment. Son chronomètre avait affiché jusqu’à cinq minutes d’avance sur le futur vainqueur. En fait, il s’était trompé d’itinéraire et avait couru trois kilomètres de moins que ses adversaires. Il avait été disqualifié.
Cet épisode appartient au passé. Le Chinois figure désormais parmi les meilleurs du circuit mondial. Quand on lui demande comment il est devenu si rapide, il répond que c’est grâce à sa mère qui « est extrêmement rapide et court vite ». Comme si c’était dans ses gènes.
Des entraîneurs étrangers pour Qiang Wang
En fait, il a commencé à skier tôt dans sa ville natale de Yichun, au nord-est de la Chine. Il a débuté la compétition à l’âge de quinze ans, avec Petter Northug Jr pour idole. C’est en regardant des vidéos du Norvégien sur YouTube qu’il a d’ailleurs développé des choix tactiques.
Surtout, Qiang Wang a bénéficié de l’appui de plusieurs coachs étrangers, dont celui de l’ancien champion olympique russe Nikita Kriukov. Il peut aussi compter sur son entraîneur et farteur norvégien, Bernhard Roenning. Depuis l’automne 2018, il travaille avec lui à Trondheim. Au début, le groupe comprenait cinq hommes et cinq femmes. La Norvège et la Chine venaient alors de signer un accord sportif stipulant que la coopération entre les pays serait intensifiée et que davantage de Chinois allaient être envoyés en Scandinavie pour se préparer aux futures grandes échéances. Déjà, à l’époque, Qiang Wang sortait du lot. Il avait pour objectif de devenir l’un des trente meilleurs sprinteurs au monde avant le rendez-vous de Pékin 2022.
En vitesse, assure aujourd’hui son entraîneur, « seul Johannes Hoesflot Klæbo peut égaler Wang ».
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