SKI DE FOND – De nombreux changements à la direction des équipes suédoises de ski de fond ont récemment interpelé les médias. A l’approche de l’hiver, la Fédération se veut sereine. Explications.
L’équipe de ski de fond de Suède est actuellement en stage à Font-Romeu, en France. Une fin d’été loin du royaume, à l’exception de Stina Nilsson (notre photo), blessée, qui n’a pas fait le voyage, et Frida Karlsson qui est rentrée chez elle à Sollefteå. De quoi permettre aux athlètes de changer un peu d’air. Car, depuis quelques semaines, la maison « jaune et bleu » connaît quelques turbulences. La presse en a fait les gros titres, y compris en Norvège où l’on regarde avec attention ce qu’il se passe chez les ennemis héréditaires.
D’abord, après dix ans à la Fédération suédoise de ski, dont sept ans en tant que directeur, Johan Sares s’en est allé. L’annonce en a été faite en mai dernier. « Il est maintenant temps de passer à autre chose. Je suis prêt à relever de nouveaux défis », déclarait-il dans le communiqué de presse de l’instance fédérale. Il laissait l’association avec plus de 35 millions d’euros de fonds propres, de nombreux sponsors, un groupe féminin performant et 46 salariés.
Des divergences, des démissions…
Ce départ intervenu en mai n’était pas le premier. Un peu avant, Rikard Grip, qui officiait à la tête des équipes nationales avec la même longévité, avait quitté son poste. Lui aussi, avec le sentiment du devoir accompli. Il avait en quelque sorte contribué à ce que la Suède remporte 35 médailles aux championnats du monde et aux Jeux olympiques. Ses troupes avaient aussi raflé plus de 300 places sur les podiums de coupe du monde.
Le 3 avril, Jonas Peterson avait été ensuite choisi par Johan Sares pour lui succéder. Mais, le 24 août dernier il démissionnait après seulement 143 jours. La fédération et lui ne seraient pas entendus sur la stratégie à mener. Des divergences seraient même apparues au sein de l’équipe. Urban Nilsson, responsable du fartage, quittait d’ailleurs à son tour le navire. Intenable pour le nouveau cadre qui a dû jeter l’éponge. « C’est triste », déclarait-il aux médias, sans rentrer dans les détails. Lars Selin et Karin Ersson lui ont succédé depuis.

Selin Lars – Modica/NordicFocus.
Y a-t-il crise ou pas ? « Pas du tout », répond Ola Strömberg, à la tête de la Fédération suédoise de ski dans l’attente de l’arrivée d’un remplaçant de Johan Sares. Pour preuve, avance-t-il auprès de nos confrères de SportExpressen, « nous avons les quatre mêmes entraîneurs que ces dernières années. »
Photo : Nordic Focus
