Ski de fond : du bronze aux JOJ pour Quentin Lespine
Ce mardi, le Bornandin Quentin Lespine a offert au ski de fond masculin français la première médaille de son histoire aux Jeux olympiques de la jeunesse. Bronzé lors de l’individuel classique de 7,5 kilomètres disputé sur les pistes de l’Alpensia Biathlon Centre, en Corée du Sud, il revient sur sa performance pour Nordic Magazine.
Une fin de course difficile, mais un dénouement heureux
« Il n’y avait pas vraiment de stratégie prédéfinie pour une course de cette distance de 7,5 kilomètres, dont on a peu l’habitude. Jean-Baptiste [Viard-Gaudin], le coach qui est avec nous, m’a dit de ne pas y aller dans la gestion mais de faire ma course en faisant ce que je savais faire. Je suis parti un peu vite et ai eu peur de ne pas assumer dans le dernier tour où je pense avoir perdu un petit peu de temps. »
« J’avais, en plus, perdu de l’accroche sous mes skis donc ça devenait de plus en plus dur. J’ai un peu subi mon allure du premier tour dans le second où je n’arrivais plus vraiment à relancer en poussée. À un moment, j’ai demandé la piste à un retardataire qui ne s’est décalé qu’au dernier moment. Je me suis décalé de la trace et on s’est un peu marché dessus. Même si c’était la dernière bosse, je suis un petit peu sorti de ma course. Je n’ai pas lâché dans la tête en me disant que ça pouvait toujours faire. Forcément, quand on rêve d’une médaille et qu’on nous dit qu’on est devant, on ne s’arrête pas. »
« Dans la cabane, ils ont voulu me faire toucher les médailles des filles, mais j’ai eu peur que cela me porte malheur… »
« Les entraîneurs avaient les temps intermédiaires et me renseignaient le plus possible tout en m’encourageant. Cela aide toujours et permet de se situer par rapport aux adversaires. Je suis extrêmement content de cette médaille de bronze parce que je ne m’y attendais vraiment pas ! Je sais qu’il y a du beau monde qui court ici sur les JOJ. C’est la meilleure course de ma vie et le meilleur résultat qui puisse m’arriver. Quand je vois les intermédiaires, j’aurais forcément préféré gagner, mais je suis extrêmement heureux du bronze et je remercie tous ceux qui y ont participé à cela de près ou de loin. »
« Cette première médaille internationale, c’est aussi beaucoup de fierté. En ce moment, le ski de fond français est en forte hausse avec les meilleurs qui montrent qu’ils peuvent jouer face aux cadors en coupe du monde. Mon podium – ainsi que ceux d’Annette [Coupat] et d’Agathe [Margreither] – montre aussi qu’on peut aussi le faire chez les jeunes. C’est incroyable et c’est une consécration ! Dans la cabane, ils ont voulu me faire toucher les médailles des filles, mais j’ai eu peur que cela me porte malheur… Maintenant, je touche à la mienne et c’est beaucoup mieux ! »
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