Ski de fond : Rosie Fordham marque l’histoire de son pays
Le samedi 8 février, sur les championnats du monde juniors et U23 de ski de fond de Schilpario (Italie), Rosie Fordham a écrit une merveilleuse page de l’histoire du nordique australien. Deuxième de l’individuel skate de 10 kilomètres, la fondeuse de 22 ans décrochait une superbe médaille d’argent. Du jamais vu jusqu’ici à l’échelle internationale pour l’Australie.

Et pourtant, la jeune femme n’est pas une inconnue des circuits internationaux. En effet, depuis le début d’hiver, l’Australienne évolue en coupe du monde après avoir découvert ce niveau de compétition le 26 janvier 2024 sur les pistes de Goms (Suisse). A ce jour, son meilleur résultat reste une 33e place décrochée lors de l’individuel skate de Lillehammer (Norvège) le 6 décembre dernier.
Quelques semaines plus tard, en Lombardie, celle qui habite Sidney lorsqu’elle rejoint son pays natal arrivait avec de grandes ambitions. Consciente d’avoir progressé sur ce format de course, elle espérait y briller : « Avant la course, j’étais optimiste et je visais un top 10. J’ai eu quelques très bons résultats en skate sur les individuels cette saison. J’ai vu que le parcours était vallonné et cela me convient bien », raconte-t-elle à Nordic Magazine.
« Je me sentais bien mieux que d’habitude »Rosie Fordham à Nordic Magazine
Toutefois, Rosie Fordham ne s’est pas emballée. Deux jours plus tôt, sur la mass-start classique, elle avait en effet craqué après avoir fait bonne figure au sein du groupe de tête durant quelques kilomètres. « Je savais qu’il serait facile d’exploser sur ce parcours parce que c’est ce que j’ai fait dans le dernier tour du 20 kilomètres où j’ai eu du mal à monter les dernières bosses, avoue-t-elle. J’ai donc opté pour un départ un peu plus prudent que d’habitude. Lorsque j’ai entamé le deuxième tour, je me sentais bien mieux que d’habitude. »

Une stratégie payante puisqu’au fur et à mesure que les hectomètres défilaient, l’Australienne se rapprochait d’une performance historique. « J’ai entendu que j’avais une bonne avance, alors j’ai commencé à réaliser que je pouvais faire quelque chose de grand. Au troisième tour, j’ai entendu tous les gars de mon équipe et j’ai réalisé que j’étais toujours en tête et probablement dans le top 5, indique-t-elle. Quand je suis arrivée en bas de la bosse, mon coéquipier m’a dit que j’étais sur le podium et que tout ce que j’avais à faire était de franchir cette montée et de couper la ligne. »

Cette fois-ci, celle qui étudie à l’Abbotsleigh Highschool n’avait pas craqué. Elle parvenait même à conserver sa deuxième place synonyme de médaille d’argent : « Je ne pense pas avoir compris que j’étais arrivée deuxième jusqu’à ce qu’on me mette la médaille autour du cou et je n’ai pas pu retenir mes larmes sur le podium », admet-elle avec émotion.
« Nous travaillons si dur chaque jour avec un accès à la neige très limité »Rosie Fordham à Nordic Magazine
Dans l’aire d’arrivée, le temps semblait tout d’un coup suspendu lors des scènes de liesse au sein du camp australien. « Cette médaille représente beaucoup pour moi et pour mon pays. Nous travaillons si dur chaque jour avec un accès à la neige très limité. Nous avons beaucoup moins de ressources que les grandes équipes et nous devons passer tout l’hiver européen à vivre entre nos valises et loin de nos familles, concède la nouvelle vice-championne du monde. Toute la communauté du ski de fond en Australie nous soutient et est fière de tout ce que nous faisons. Cela signifie beaucoup de pouvoir ramener une médaille des championnats du monde pour tout le monde à la maison. »
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