Ski de fond : une première médaille mondiale pour Renaud Jay
En terminant troisièmes du sprint par équipes des championnats du monde de ski de fond de Planica (Slovénie), Renaud Jay et Richard Jouve sont devenus les premiers français à décrocher une médaille mondiale dans ce format de compétition. Renaud Jay, qui n’avait jamais encore décroché le graal mondial, s’exprime après ce moment historique au micro de Nordic Magazine.
Une journée de rêve
« C’était une course vraiment dure donc j’ai eu du mal à récupérer et je n’ai pas forcément suivi tout de suite le début de tour de Richard [Jouve]. Thibaut [Chêne] est venu me chercher et on a vite rejoint la ligne d’arrivée. C’est fou d’avoir eu la confiance du staff et de réussir à amener Richard dans les meilleures conditions pour le dernier relais. C’était ma mission et je suis fier d’avoir réussi à accomplir le plan que l’on s’était fixé. Jamais je ne pensais avoir une médaille mondiale. C’est encore dur à réaliser pour l’instant. On fait les photos, les interviews mais je n’ai pas vraiment encore eu le temps de voir toute l’équipe. Je pense qu’en les retrouvant, cela devrait venir. »
« Je savais que j’allais être en capacité de m’exprimer »
« J’ai quand même pas mal d’expériences sur les sprints par équipes sur la coupe du monde. Au fur et à mesure des courses, on s’est rendu compte que ce n’était pas forcément l’addition de deux sprinteurs mais plutôt deux rôles bien définis entre le premier relayeur et le second. Je pense que l’effort du team sprint me convient bien. J’accepte ce rôle [de premier relayeur] volontiers car j’ai toujours préféré être dans l’ombre que d’être le « Mbappé » comme disait Thibaut hier [Rires] ! Je n’ai pas très bien dormi ces deux dernières nuits car j’étais conscient de notre chance de faire une médaille. »
« C’était une bonne pression. Mais dès la qualification de ce matin, j’ai senti que cela répondait plutôt bien. Je savais que j’allais être en capacité de m’exprimer. Je suis vraiment content de l’avoir fait car c’est toujours plus facile de faire des plans que de les réaliser. C’était vraiment une belle journée. »
« Maintenant, je ne sais pas combien d’années il me reste et je ne me fixe pas de limites »Renaud Jay à Nordic Magazine
« Il y avait deux gars en finale du sprint classique jeudi et l’équipe alignée aujourd’hui, ce sont deux autres gars. Cela montre la densité de notre équipe. Pour avoir ta place, il faut te battre. Il y a des jeunes qui arrivent fort. C’est un plaisir pour moi et j’étais hyper content pour Jules [Chappaz] lors de sa médaille. Cela montre bien le niveau de notre équipe. Maintenant, je ne sais pas combien d’années il me reste et je ne me fixe pas de limites. Je prends saison après saison. »
« Je ne me vois pas arrêter cette année »
« Ma saison est assez folle car je n’ai jamais été aussi constant à ce niveau là et c’est super de concrétiser cela sur des Mondiaux ! Je le vois comme cela en terme de résultats et de plaisir. J’ai vraiment l’impression de profiter de chaque moment et de ne pas être en lutte avec moi-même comme cela avait pu être le cas les saisons précédentes. Je veux prendre ce qu’il y a à prendre et me faire plaisir avec mes potes. Je pense que c’est ce qui fait la grosse différence avec les derniers hivers. C’est une saison presque parfaite et c’est clair que je ne me vois pas arrêter cette année [Rires] ! »
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