SKI DE FOND – Avant sa première coupe du monde de ski de fond de l’hiver, le sprinteur des Menuires Renaud Jay évoque un peu d’appréhension mais également de la confiance après son beau week-end en coupe d’Europe. Entretien.
Renaud Jay : « Je retiens que la forme est là »
- Renaud Jay, vous retrouvez la coupe du monde à Davos ce week-end : on imagine votre impatience de remettre le dossard sur cet événement !
J’avoue que j’ai assez hâte d’être au départ à Davos ! Tout d’abord parce que c’est ma première coupe du monde de la saison, mais aussi parce que j’ai envie de voir où j’en suis après une préparation compliquée cet été !
- C’est en effet le retour sur le circuit majeur depuis la fin de saison terminée de manière délicate sur le mini Tour de Québec. Y a-t-il des appréhensions ?
Le mini tour de Québec ne s’était pas très bien passé pour moi, je m’étais bloqué le dos la semaine précédente, et j’étais un peu trop juste et sur la coupe du monde ça ne pardonne pas. Je n’y pense pas forcément mais oui avant la première coupe du monde, chaque saison il y a un peu d’appréhension c’est normal !
- Comme vous le soulignez, vous avez, durant cette préparation, dû composer avec des genoux douloureux. Comment ça va désormais ?
Oui encore une fois j’ai vu mon début de préparation bien tronquée à cause de mes problèmes de genoux. Je me suis posé beaucoup de questions et finalement j’ai réussi à gérer le problème avec l’aide de mes kinés, du séjour au CERS de Capbreton et aussi à la cellule de réathletisation d’Albertville. Maintenant ça va mieux même si je dois rester vigilant et adapter mon entraînement !
- L’ouverture de la saison internationale s’est soldée, en coupe d’Europe par un podium en sprint et une distance en style libre très correcte avec le 5e temps. Content des sensations ?
Sur la fin de préparation, j’ai tenté autre chose. Je suis parti avec Jean-Marc (Gaillard) deux semaines à Livigno pour travailler en altitude. Nous n’avons pas fait beaucoup de séances intensives mais surtout du volume. Je ne savais donc pas trop à quoi m’attendre sur le week-end d’OPA. Malgré des sensations moyennes j’ai finalement réussi deux belles courses avec un petit manque de réussite sur le sprint avec un bâton cassé qui m’empêche de jouer la gagne, et avec une distance où j’ai pris des risques en partant un peu vite. Mais je retiens que la forme est là et ça me conforte dans mon choix de préparation!
Quels seront vos principaux objectifs d’un hiver où beaucoup de sprints en skate sont programmés ?
Cette saison sans grands événements est un peu étrange au niveau du calendrier avec pas mal de périodes sans sprint pour nous notamment au milieu de saison avec le tour de Scandinavie.
Mais l’objectif sera de jouer chaque étape de sprint en priorité. Je vais devoir aussi aller chercher une sélection pour des sprints en classique sur l’OPA de Campra car pour bien figurer au classement général il faudra essayer de ramener des points aussi dans ce style où je ne suis pour le moment pas en réussite. J’avais aussi axé mon travail sur le côté plus distance en skate pour me permettre de mieux passer les tours en sprint mais aussi pour me faire plaisir sur des formats plus longs. Je suis content que cela ait payé ce week-end, maintenant je vais essayer de réaliser un beau week-end a Davos avec aussi l’individuel de dimanche.
- Envie de longues distances également ?
J’ai toujours apprécié les longues distances : c’est un format qui nous est souvent favorable nous les sprinteurs. Et puis ce sont toujours des courses plaisantes. Avec Jean-Jean nous avons d’ailleurs mis notre premier dossard à l’occasion de la Sgambeda à Livigno. J’ai l’habitude de participer au marathon de l’Engadine en mars mais ça reste secondaire. Si mon calendrier me le permet je pense que j’irai encore sur ce genre de course.
Photo : Nordic Focus / Renaud Jay