Ski de fond : trois jours riches en émotion pour Mélissa Gal
Dimanche, Mélissa Gal a réalisé son meilleur résultat en carrière sur le circuit de la coupe du monde de ski de fond lors de l’individuel classique de 10 kilomètres organisé à Trondheim (Norvège). Dix-septième de l’épreuve, la Haut-Savoyarde a clôture un beauté un week-end qui n’avait pourtant pas très bien débuté. Elle raconte ses trois jours passés en Scandinavie à Nordic Magazine.
« Pour mon retour en coupe du monde, j’étais déterminée et je voulais montrer les mêmes qualités que celles que j’étais parvenue à montrer sur les courses de la FESA Cup [trois victoires à Goms, NDLR]. J’étais plus à l’aise que la saison précédente car je connais les mécanismes et la logistique de ce circuit grâce à l’expérience de mes précédents départs. J’étais donc sereine et prête à en découdre ! »
Une péripétie à l’aéroport…
« J’avais un avion prévu le mercredi qui n’a jamais décollé de Genève car un jet privé s’est embourbé dans l’herbe lors de son atterrissage… Par conséquent, aucun avion n’a pu décoller ensuite. Je suis donc ressortie de l’avion trois heures plus tard, mais toujours en Suisse. Je suis rentrée chez moi. »
… heureusement sans incidence
« En contact avec Alexandre Rousselet, il m’a informé que j’aurai un vol le lendemain [le jeudi] qui arriverai à 23h00 à Trondheim. De son côté, Alexandre Pouyé m’a expliqué que je devais faire ma veille de course de mon côté avant de prendre le départ pour Trondheim. Etant à plus d’une heure des pistes de ski de fond et devant prendre l’avion en début d’après midi, j’ai décidé de faire une intensité en ski-roues. »
« Je suis donc arrivée à minuit à l’hôtel et, dès le lendemain matin, j’étais sur les skis prête à prendre mon premier départ »Mélissa Gal à Nordic Magazine
« J’ai ensuite dû travailler pendant mon vol pour appréhender la piste du sprint et comprendre son sens. Ce que j’ai pu faire grâce aux conseils de Léna Quintin et d’Alexandre Pouyé mais aussi grâce à la vidéo de Lucas Chanavat [postée la veille de la course, NDLR]. Je suis donc arrivée à minuit à l’hôtel et, dès le lendemain matin, j’étais sur les skis prête à prendre mon premier départ de la saison en coupe du monde sur la qualification du sprint skate. »
« J’étais donc complètement en dehors de ma zone de confiance et des protocoles habituels des compétitions. Dans un sens, cela m’a enlevé de la pression mais, à l’inverse, je savais que je devais être très concentrée et très présente sur mon échauffement pour prendre rapidement tous les informations nécessaires pour me permettre de passer la qualification. »
Des objectifs atteints
« Mes ambitions étaient de rentrer de ce week-end avec deux top 30 sur le sprint et le 10 kilomètres classique. Dimanche, je me sentais en forme et je sentais que je pouvais envoyer fort sur cette piste. J’étais physiquement et mentalement prête à en découdre. »
« C’est une belle journée donc je ressors avec le sourire ! Je suis très heureuse de réaliser ce premier top 20 et mon meilleur résultat en carrière sur cette course. Je me suis prouvé de quoi j’étais capable. C’est une belle marche de franchie, mais pas la dernière ! »
Aborder la suite de l’hiver avec ambition
« Pour la suite de la saison, je souhaite rester sur cette dynamique. Prendre les courses les unes après les autres, tenter ma chance à chaque fois et donner le meilleur de moi-même. Pour l’instant, cette stratégie a été payante. Je ne perds pas le cap et garde en ligne de mire l’objectif de réaliser au moins un top 15 sur la coupe du monde avant la fin de la saison. »
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