Ski de fond : un défi annuel devenu une tradition
Tous les athlètes ont besoin de décompresser et de se ressourcer entre les saisons. Si pour certains cette coupure passe par des vacances ou des moments en famille, Jessie Diggins a développé une technique bien à elle. La fondeuse américaine repousse ses limites physiques dans un défi annuel qu’elle a surnommé : « the big stupid ». Le but est simple, oublier le ski de fond pendant de longues heures.
Dans une interview pour nos confrères de Fasterskier, la triple médaillée olympique s’est exprimé sur ce qui est devenue une tradition chez elle : « C’est quelque chose qui doit représenter un défi extrême. Parfois, c’est 100 km de ski-roues, une année, c’était la Traversée présidentielle (une randonnée d’une trentaine de kilomètres dans les montagnes du New Hampshire aux États-Unis, NDLR). Plus je vieillis, et plus ces défis deviennent gros et stupides. Mais je veille toujours à rester en sécurité, je ne veux pas compromettre ma carrière ».
Dans cette optique, le 22 juin dernier, Jessie Diggins a pris le départ de la Broken Arrow Skyrace en Californie. Au menu de ce trail, 69 kilomètres pour plus de 4 000 mètres de dénivelé positif. Avec des montées s’élevant à 30 %, la course n’a pas été une partie de plaisir pour la star du ski de fond américain qui a bouclé le parcours en dix heures. « C’était sans doute la course la plus dure de ma vie, je n’avais jamais fait autant de kilomètres et de dénivelé » a souligné la skieuse.
Apprendre sur soi-même loin du ski de fond
Quel qu’ils soient, ces défis extrêmes permettent à Jessie Diggins de déconnecter et de trouver de l’épanouissement loin des pistes de ski : « J’aime ces grandes aventures, elles remplissent mon âme d’une manière différente. Elles me mettent au défi et me forcent à dépasser mes limites. Ça me permet aussi de voir comment mon corps et mon esprit réagissent. J’apprends beaucoup sur moi-même dans ces moments ».
Ces gros défis lui permettent également de trouver « un sentiment d’accomplissement dans un autre sport » que le sien. Tout en abandonnant l’étiquette et la pression qui collent à la peau de la native du Minnesota lorsqu’elle monte sur les skis. Une stratégie qui semble plutôt payante. Lors de l’hiver dernier, la fondeuse de 32 ans a remporté le Gros globe de cristal qui récompense chaque année la meilleure fondeuse de la coupe du monde de ski de fond.
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