Sergey Ustiugov : « Il faut peser le pour et le contre »
Avec Sergey Ustiugov, rien n’est jamais simple. Plutôt que de participer aux championnats russes de ski de fond qui se déroulent actuellement, il a choisi de prendre le départ marathon de Mourmansk qu’il n’a d’ailleurs pas remporté. Il a été largement battu par Yulia Tchekaleva qui a franchi la ligne d’arrivée quarante secondes avant lui. Or, ce skieur n’a pas suffisamment le niveau pour courir aux côtés des Bolshunov et autres Belov à Syktyvkar.
Dans les médias, le fondeur a évoqué une possible fin de carrière. « Pour le moment, aucune décision n’a été prise. Cette question est posée », a-t-il déclaré sur une radio russe. Entrent en jeu la probable impossibilité pour lui de prendre l’hiver prochain le départ des courses internationales suite aux sanctions prises par la FIS après le déclenchement de la guerre en Ukraine et son désir de passer davantage de temps avec sa famille. « Il est nécessaire de peser le pour et le contre », a-t-il ajouté.
Actuellement, la balance semble pencher plutôt d’un côté que de l’autre. Largement battu sur la piste, le champion olympique du relais aux derniers Jeux olympiques de Pékin doit, en outre, essuyer de nombreuses critiques. Ainsi, la puissante patronne de la fédération russe de ski de fond, Elena Välbe, s’en est-elle prise à lui, comme le rapporte une dépêche de l’agence Tass.
Jusqu’ici, Sergey Ustiugov était entraîné par l’Allemand Markus Cramer. Mais celui-ci a dû quitter son poste. « Sergey voulait s’entraîner individuellement cet été, a attaqué la présidente. Avec qui d’autre peut-il le faire ? Je ne le cacherai pas, personne ne veut de Sergey dans son équipe, car tout le monde réclame de la discipline. » L’athlète travaille aussi avec un coach personnel, Ivan Bragin.
Elena Välbe a enfoncé le clou lors d’une interview à Match TV. A la question, Sergey Ustiugov peut-il de nouveau briller, elle a répondu : « Au niveau de ses meilleures années, bien sûr que non. C’est impossible, et je pense que lui-même le comprend très bien.
A tout cela, il faut ajouter ses ennuis de santé, « de vieilles blessures qui le tracassent depuis un certain temps ».
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