Ski Classics : « Des Radge intouchables », selon Thomas Joly
Samedi, sur la Ski Classics, les Français ont vécu une Venosta exigeante. Du début à la fin de la course de 37 km disputée dans le Sud Tyrol italien, les leaders du Team Radge Charge Andreas Nygaard, vainqueur du jour, Kasper Stadaas et Johan Hoel, ont imposé un rythme d’enfer à leurs adversaires. Pour Thomas Joly, qui porte les couleurs de l’équipe norvégienne Næringsbanken, ils étaient tout bonnement « intouchables ». « A l’approche du cinquième tour, j’ai vite compris qu’il y avait dix hommes plus forts aujourd’hui », reconnaît, lucide, le Haut-Doubiste qui a terminé 18e à 2’55 du gagnant.
Quand, sous un beau soleil, il s’est élancé en milieu de matinée, il avait pour ambition de finir dans le top 15. Embarqué dans le bon groupe pour atteindre son objectif, Thomas Joly a malheureusement raté deux ravitaillements. Conséquence, il a manqué d’énergie dans le final. « C’est ma seule déception », confie le Jurassien qui donne rendez-vous en janvier, sur des courses qui lui correspondent davantage.
Le leader du Team Nordic Expérience Coste – Fromageries Marcel Petite, Jérémy Royer, avait également à cœur de montrer de belles choses. L’an dernier, la Venosta lui avait bien réussi. Il était d’autant plus motivé que, le week-end dernier, il avait quitté la Bad Gastein « un peu frustré ». Il avait aussi découvert ce qu’était une course sans fart fluoré et les gros écarts que cette nouveauté pouvait engendrer.
Jérémy Royer affaibli par un rhume
Tout au long de la semaine, le staff du TNE a donc remis l’ouvrage sur le métier, tirant au maximum les enseignements de ce baptême du feu. Maxime Grenard, le coach, et Antoine Tarantola, ont ainsi redoublé d’effort depuis mercredi, avec un ou deux tests par jour, pour lui préparer les meilleurs skis possible. Mais voilà, cela n’a pas suffi. « Ce matin, j’avais vraiment de supers skis, mais la forme n’était pas au rendez-vous », regrette Jérémy Royer qui est affaibli depuis plusieurs jours par une sinusite et une gorge encombrée. « Je n’étais pas à 100 % », enchaîne le Dauphinois, déçu du rendez-vous manqué. « C’est dommage, il avait les armes pour jouer », confirme son entraîneur qui ambitionne un top 10 pour son poulain qui décidera, dans la soirée, s’il s’engage, ou pas, sur la Venosta ITT de 10 km.
Ses coéquipiers Bastien Laurent, victime d’une chute au départ, Mattis Basille, plutôt un skateur, et Brice Milici ont eu encore plus de mal. Ils se situent au-delà de la 70e place, à plus de 13 minutes, mais poursuivent leur formation.
Toujours pour le TNE, mais chez les filles, Laurie Flochon Joly s’est classée 17e, à 13’46 de la vainqueure Emilie Fleten. « Elle a effectué un bon départ puis a bien géré », se félicite Maxime Grenard, visiblement satisfait.
Nathan Jouannon mieux que Northug
Le team i3 Ski Team (ex-Féclaz Formation Longue Distance) n’a pas les mêmes ambitions que le TNE. Il découvre la Ski Classics. Pierre Belingheri se dit toutefois ravi par la prestation de Nathan Jouannon. Après sa 73e place sur la Bad Gastein, celui-ci a terminé la Venosta à la 49e place. « Devant un certain Northug », note en souriant son entraîneur. « Ça, c’est vraiment sympa ! », enchaîne le skieur de la Vallouise qui glissait bien. « C’était un profil assez montant, ce qui me convient bien car je suis assez léger. J’ai pu me faufiler dans un bon groupe et tenir, raconte le jeune homme. Une 49e place, ce n’est pas non plus un top 30 ou 20. Il reste du travail. C’est un bon début. Je suis plutôt content et j’ai hâte de pouvoir disputer les prochaines courses. » Il ne va pas avoir à attendre longtemps. Demain, il pourra de nouveau profiter d’un dénivelé positif avantageux.
« On poursuit l’apprentissage et on en prend plein les yeux, conclut Pierre Belingheri. On mesure encore le travail pour jouer devant, mais Nathan montre que rentrer dans les 50 c’est possible dès la première année ».
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