Les ambitions de Tania Kurek, nouvelle venue chez les seniors
Comme sa coéquipière Eve-Ondine Duchaufour, Tania Kurek, fondeuse haut-savoyarde de 20 ans, est membre de l’équipe de France B. Entraînée tout au long de l’été par Samuel Régé-Gianasso et Julien Bouchet, elle va disputer, ce week-end en Italie, ses premières courses chez les seniors.
Pour Nordic Magazine, Tania Kurek revient sur sa préparation, ses doutes après les championnats de France, mais aussi sur un fonctionnement estival qui lui a permis de progresser. Entretien.
- Comment vous sentez-vous à deux jours de reprendre la compétition à Santa Caterina, en Lombardie ?
Tout va bien ! Je pense qu’on a bien terminé la préparation pour être au top à Santa cette semaine, puis à Goms, pour l’ouverture de l’OPA Cup le week-end suivant. On a très bien travaillé depuis septembre et le début des intensités. J’ai eu mal au dos cet été et au début de l’automne, mais je me suis fait faire des semelles et, maintenant, je n’ai plus de douleurs. Tous les feux sont au vert.
- Vous êtes monté sur le podium du sprint lors du Challenge Vincent-Vittoz d’Arçon (Doubs) : cela vous a-t-il mis en confiance, même si ce n’était qu’une compétition de préparation en ski-roues ?
Cela m’a surtout rassuré parce que j’étais passé à côté des championnats de France. Je m’étais ensuite posée beaucoup de questions par rapport à la préparation. Finalement, ce podium m’a fait relativiser en me disant que ce n’était qu’une mauvaise période et que j’étais bien présente ! Cela m’a donc plus rassuré que mise en confiance.
« Au Vincent Vittoz, j’avais vraiment un esprit de revanche. Je voulais montrer que j’étais toujours là »Tania Kurek à Nordic Magazine
- Une préparation, c’est très long et vous ne savez jamais trop où vous en êtes, d’où vos questionnements…
C’est exactement cela. Au Vincent-Vittoz, j’avais vraiment un esprit de revanche. Je voulais montrer que j’étais toujours là.
- Eve-Ondine Duchaufour nous disait que cette préparation passée dans un groupe mélangeant athlètes du groupe B, comme vous, et du groupe juniors vous avez tiré vers le haut : comment l’avez-vous ressentie de votre côté ?
Un petit peu pareil. Au début, je pensais que cela allait faire bizarre de m’entraîner avec les juniors alors que je venais de changer de catégorie. Mais on se tire vraiment toutes vers le haut. Dans le groupe, c’est Mélissa Gal qui nous tire et, derrière, on l’a pousse aussi. Les juniors, on n’a plus envie de se faire battre par elles, donc cela nous pousse également. On a une très bonne dynamique. On s’entend toutes très bien, cela risque de très bien fonctionner cet hiver.
- Qu’avez-vous pensé de ce nouveau fonctionnement avec Samuel Régé-Gianasso et Julien Bouchet aux commandes de votre groupe ?
À la fin du stage de Bessans, on a fait un bilan. On a vraiment toutes apprécié avoir eu deux coachs. Julien nous a beaucoup apporté sur les points techniques et les analyses vidéo. Tout cela nous a permis de toutes progresser et de créer des liens avec Julien, qui sera notre technicien cet hiver. Ce sont vraiment deux très bons coachs.
« Les courses, il faut toutes les prendre à fond »Tania Kurek à Nordic Magazine
- Comment allez-vous aborder les courses FIS de Santa Caterina ? Comme un entraînement, une sorte de répétition générale ?
Je vais plutôt vouloir les faire à bloc pour savoir où je me situe par rapport au groupe A, qui sera également présent, et aux étrangères. Les courses, il faut toutes les prendre, même si ce n’est qu’une FIS et pas une OPA. Je sens que je suis dans un pic de forme, donc cela pourrait me mettre en confiance, en fonction du résultat, pour Goms.
- Y a-t-il une pression particulière au moment d’aborder votre première saison chez les seniors ?
Je n’ai pas envie de me mettre de pression de résultat cette année. Je suis en première année seniors, on verra le classement à la fin de la course. Je voudrais me faire plaisir à chaque course, prendre les dossards les uns après les autres et, si j’arrivais à me qualifier pour les Mondiaux et en coupe du monde, ce sera grâce aux performances réalisées avant. Le but est donc de ne pas me mettre de pression et de donner le meilleur à chaque course.
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