SKI DE FOND – Depuis son retour, la championne norvégienne a changé les courses de ski de fond féminines. Ses rivales suédoises applaudissent.
La star du ski de fond norvégien Therese Johaug fait-elle peur ? La semaine dernière, la Suissesse Nathalie von Siebenthal annonçait, à 26 ans, mettre fin à sa carrière. En partie à cause du rythme qu’impose désormais la skieuse scandinave au peloton. « Depuis son retour à la compétition, les courses ont changé. Elle démarre d’entrée de jeu à un rythme effréné. Cette manière de faire, qui concerne toutes les concurrentes, ne convient pas à Nathalie », a récemment déclaré l’ entraîneur helvète Peter von Allmenn à Dagbladet.
Therese Johaug, pour sa part, n’a d’autre discours que d’affirmer qu’elle s’investit à 100 % dès lors qu’elle porte un dossard. « Je ne vais pas moins travailler ou me mettre au ski alpin », dit-elle.
Satisfecit suédois
Du coup, il y a débat. Ou plutôt absence de débat quand on écoute ses rivales suédoises Charlotte Kalla, Stina Nilsson, Ebba Andersson et Frida Karlsson.
Il est vrai que cette dernière apprécie aussi d’appuyer sur le champignon aussitôt après qu’ait retenti le coup de feu signifiant le départ.
Charlotte Kalla aime pareillement que Therese Johaug ait élevé le niveau. « Rien à voir avec ce qu’il était il y a cinq ans », explique la championne olympique du 10 kilomètres libre.
La saison dernière, seule Stina Nilsson était parvenue à battre la détentrice du petit globe de la distance. C’était le 23 mars dernier lors du 10 km de Québec.
Therese Johaug (NOR) – Modica/NordicFocus.
Toujours dans le camp suédois, Ebba Andersson ne cache carrément pas son admiration. « Pour moi, Therese est une inspiration », confie-t-elle.
La Norvégienne sera donc la femme à battre. L’hiver passé, son coach, Ole Morten Iversen, avait été surpris, non par sa capacité à aller vite, mais par les victoires qu’elle avait conquises les unes après les autres. Il sait que le prochain programme pourrait se révéler plus ardu pour celle qui s’affiche en couverture du nouveau Nordic Magazine. Trop de courses en mass-start, notamment.
Mais, à quelques semaines de la reprise à Beitostoelen, puis à Ruka pour la coupe du monde de ski de fond, il constate une certaine « tranquillité » chez sa championne. Elle même affirme se sentir mieux qu’il y a un an à la même époque. Pas de quoi rassurer ses adversaires.
Photo : Nordic Focus