SKI DE FOND – Le jeune fondeur français du Revard Tom Mancini a signé une superbe huitième place lors du sprint skate de Cogne. Il s’agissait de sa première épreuve sur le circuit coupe du monde. Sur le chemin du retour, le Savoyard revient pour Nordic Magazine sur cette journée pas comme les autres.
- Comment avez-vous appréhendé votre première coupe du monde ?
J’étais content d’être là, de pouvoir enfin intégrer la cour des grands. Je l’ai appréhendé en en profitant.
- Vous commencez par une huitième place en coupe du monde : vous êtes satisfait ou frustré après la chute en demi-finale ?
Je suis un peu frustré mais après je ne vais pas cracher dessus. C’était quand même une super journée mais, comme tout athlète de haut niveau, on en veut toujours plus et j’aurais bien aimé jouer jusqu’au bout. Je ne sais pas si ça l’aurait fait mais en tout cas, là, ça n’a pas dépendu seulement de moi. C’est un peu ça la frustration. Mais ça reste une belle journée avec beaucoup de plaisir.
- Comment cette chute en demi-finale est arrivée ?
Le Norvégien [Haavard Solaas Taugboel, ndlr.] et le Suisse [Jovian Hediger, ndlr.] se sont emmêlés les skis et, moi qui étais à l’extérieur, je me suis fait faucher. Autant dans les quarts j’ai un peu frotté, autant là je n’étais pas à l’origine de la chute. C’est un aléa du KO [des séries à confrontation directe, ndlr.]. Des fois c’est beau, des fois ce n’est pas en votre faveur.
- Justement, en quart de finale vous avez un peu frotté avec le Suédois Martin Bergström : racontez-nous cet épisode.
En coupe du monde, il ne faut pas trop se faire marcher dessus. Je pense que je prends ma place sans trop l’empêcher de sprinter. Ça a frotté tout le long donc voilà. Il est venu me dire qu’il n’était pas content, moi je lui ai dit que c’était le jeu et que c’était comme ça. Si on peut l’éviter [la chute, ndlr.] c’est mieux, mais là je pense que c’était serré et que si je ne faisais pas ça, j’allais trop sortir du virage. Je n’avais pas trop le choix de fermer un peu la porte.
- Comment s’est passé votre intégration dans le groupe coupe du monde ?
Dans tous les cas, il y a une bonne ambiance dans la coupe d’Europe [OPA Cup, ndlr.] et la coupe du monde à la Fédération Française de Ski. J’ai été super bien accueilli. Franchement, tous les mecs sont tops et c’est ça aussi je pense qui fait que ça nous permet de faire de bons résultats d’ensemble.
Une publication partagée par NordicMagazine (@nordicmagazine2726) le 16 Févr. 2019 à 6 :18 PST
- Quel est votre programme pour le fin de l’hiver, vos objectifs ?
Pour l’instant, je ne sais pas du tout, je vais prendre ce qui vient.
Photos : Nordic Focus Photo Agency / Mathieu Noly