Ski de fond : malgré la mononucléose, Clément Parisse s’entraîne à basse intensité
Grand absent du premier week-end de la coupe du monde de ski de fond disputé à Ruka (Finlande), Clément Parisse est actuellement touché par la mononucléose comme l’avait révélé l’entraîneur des Bleus, Thibaut Chêne, avant cette étape inaugurale. Le Mégevan de trente ans évoque cette période difficile au micro de Nordic Magazine.
- Quand avez-vous ressenti les symptômes de cette mononucléose ?
Les premiers signes se sont surtout manifestés lors des deux dernières intensités du stage de Corrençon-en-Vercors [organisé en octobre, NDLR]. Je manquais de jus et les sensations n’étaient vraiment pas bonnes. On a fait des tests et ils ont révélé la mononucléose.
- Quelle a été la répercussion de ce diagnostic de mononucléose ?
Cela me perturbe depuis début novembre. C’est là où j’ai eu les premiers résultats. J’ai vraiment baissé le volume à partir de ce moment-là pour tenter de récupérer, notamment en arrêtant totalement les intensités. Il faut attendre que cela aille un peu mieux pour pouvoir en refaire et reprendre les compétitions. Ce qui est bien, c’est que je ne suis pas totalement à l’arrêt.
- Justement, comment cela va-t-il pour vous aujourd’hui ?
Cela dépend des jours, et surtout des nuits. Si je dors moins bien, cela se répercute assez vite. Cela va quand même plutôt dans le bon sens donc j’espère que cela va vite basculer dans le vert.
- Avez-vous déjà envisagé un retour avec l’équipe ?
Pour le moment, pas vraiment. Je fais au jour le jour en fonction des sensations et des tets HRV [qui permettent de mesurer la variabilité du rythme cardiaque en quantifiant l’intervalle entre deux battements du cœur ; ainsi, ils permettent de détecter, en amont des compétitions, les niveaux de fatigue, NDLR]. Je refais une prise de sang début décembre donc cela devrait me donner l’occasion d’en savoir un peu plus. Je pourrais aussi voir l’évolution des marqueurs de cette mononucléose. En fonction de ces résultats, on décidera d’un retour.
- Comment vous entraînez-vous ?
Je skie tous les matins. Je fais quelques entraînements à basse intensité pour ne pas trop perdre [le rythme]. Je fais également un peu de vitesse, mais c’est très court. Cela stimule mon organisme. Les après-midi, je fais plutôt du gainage ou de la mobilité. Cela me permet donc de prendre le temps de travailler d’autres axes. Je vais fonctionner comme cela jusqu’à ce que cela aille mieux. Je rependrais ensuite les entraînements avec de l’intensité pour revenir à mon meilleur niveau.
- Vos objectifs ont-ils été revus avec cette maladie ?
Forcément car c’est une saison sans grands championnats en ski de fond. Sur ces saisons-là, on joue plutôt les généraux en étant constant tout l’hiver. Ce sera vraiment différent pour moi. J’espère un retour en forme pour ensuite aller cibler des étapes et jouer devant à ces moments-là. Cela peut aussi servir de déclic pour permettre à mon corps de récupérer et ce sera peut-être bénéfique pour aller jouer un peu plus aux avant-postes. Je ne veux pas brûler les étapes et surtout bien récupérer.
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