Ski de fond : le roi de Trondheim, c’est Johannes Hoesflot Klæbo
C’est sous le soleil que les compétitions masculines des championnats du monde de ski de fond de Trondheim (Norvège) se clôturaient ce samedi avec le mythique 50 kilomètres skate. Sur cette épreuve terriblement exigeante, ils étaient nombreux à vouloir s’offrir l’or pour rentrer dans l’histoire de la discipline.
Mais cette plus recherchée des médailles ne pouvait pas échapper à la star locale de cette édition. Devant plus de 100 000 spectateurs qui n’avaient d’yeux que pour lui, Johannes Hoesflot Klæbo a réussi son formidable pari. Spécialement préparé pour cet évènement planétaire qu’il considérait comme le plus important de sa carrière, le Norvégien n’a pas tremblé.
Titré sur le sprint skate, le skiathlon, l’individuel classique, le team sprint et le relais masculin disputé deux jours plus tôt, le fondeur de 28 ans se présentait dans le portillon de départ de cette épreuve dominicale avec un inédit grand chelem dans le viseur.
Et alors qu’aucune personne ne l’avait encore jamais réalisé jusque-là, le Scandinave a bataillé pour croire en ses chances de sixième titre. Toujours au chaud dans le groupe de tête, le numéro un mondial a toutefois perdu quelques fois le contact dans les portions montantes du tracé. Au courage, il recollait à chaque reprise malgré les tentatives de ses adversaires.
Idéalement placé à l’amorce du dernier tour, celui qui possédait jusque-là quatorze sacres mondiaux a ensuite fait parler ses qualités de sprinteur pour distancer ses rivaux. Tout simplement trop fort, il abordait la dernière ligne droite en tête et pouvait savourer dans les tous derniers instants.
Un exploit majuscule qui devrait inscrire Johannes Hoesflot Klæbo dans les livres d’histoire de sa discipline pour de nombreuses années. Derrière lui, William Poromaa a fait preuve de beaucoup de courage pour s’accrocher au héros local lors du dénouement final.
Déjà médaillé pour la première fois de sa carrière à Planica (Slovénie) en 2023 lors du 50 kilomètres classique, le Suédois a encore prouvé qu’il appréciait ce format de compétition. Venu jouer les trouble-fêtes au milieu de la horde de Norvégiens, le Scandinave tenait bon pour s’offrir une remarquable médaille d’argent dans l’aire d’arrivée.
Et alors que l’on pensait voir Martin Loewstroem Nyenget en mesure de décrocher une nouvelle breloque, un fait de course a marqué les derniers kilomètres de l’épreuve. En effet, déjà malheureux sur l’individuel classique, le Norvégien a encore chuté dans un virage. Une mésaventure qui l’empêchait de se mêler à la lutte pour le top 3. Plus rien ne pouvait donc empêcher Simen Hegstad Krueger de se parer de bronze.
Les Français réalisent un tir groupé aux alentours du top 20
Après s’être accroché au groupe de tête tant bien que mal jusqu’à la mi-course, Hugo Lapalus a ensuite cédé du terrain jusqu’à l’arrivée. Dans des conditions printanière et dans une neige brassée, le tricolore a limité la casse en fin de compétition pour se classer seizième à plus de 7 minutes du nouveau champion du monde.
Quelques secondes derrière lui, ses compatriotes Jules Lapierre et Victor Lovera ont quant à eux terminé la course ensemble. Respectivement vingtième et vingt-et-unième sur la ligne, les deux Chartrousins se sont accrochés jusqu’au bout après un effort éreintante.
En difficulté et lâché dès les premiers tours, Mathis Desloges n’a en revanche pas connu la même journée que ses coéquipiers. L’Isérois a en effet mis le clignotant avant la mi-course sur ce dernier affrontement des championnats du monde 2025.
Le classement complet
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