Ski de fond : qui sont les fondeurs libanais ?
Un peu après 15h30, il s’est élancé avec le dossard 1 sur la piste de ski de fond des championnats du monde de ski nordique qui ont débuté ce mercredi à Trondheim (Norvège). Elie Tawk est un skieur de fond libanais, originaire de Bcharré, un village du nord du pays.
Il s’agissait pour lui, comme pour ses compatriotes Samer – son cousin – et Marcellino Tawk, et tous les autres concurrents possédant un nombre trop important de points FIS, qu’il soit de Colombie, d’Islande ou de Macédoine du Nord, de se qualifier pour la suite du programme. Le skieur a fini 70e. Insuffisant.
A seulement vingt-deux ans, Elie Tawk possède déjà un CV déjà bien garni. C’est le lot des représentants des très petites nations. Ainsi, il a déjà porté les couleurs du Liban lors des Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, où il s’est classé 87e du sprint et 92e du 15 km classique. Auparavant, il avait participé aux Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver de 2020, dont les épreuves de ski de fond avaient été disputées au Brassus.
Il y a deux ans, aux Mondiaux de Planica, il avait obtenu ton ticket. Il avait terminé 126e du 15 km. Des résultats que les pays du Proche Orient n’atteignent habituellement pas.

Avant lui, le Pays du Cèdre a envoyé plusieurs skieurs de fond aux JO d’hiver et aux championnats du monde.
Emmenés par la coach Huguette Fakhry, Samer Tawk et Marcelino Tawk se sont, eux, rendus récemment à Harbin, en Chine, pour les Jeux asiatiques d’hiver. Comme eux, Karen Succar, 17 ans, et Syrelle Lozom portent également les espoirs du Comité olympique libanais.
Ces athlètes s’entraînent souvent à l’étranger en raison du manque d’infrastructures locales adaptées. Elie Tawk n’a pas choisi la Scandinavie, ni une autre nation européenne. Il a opté pour l’Océanie. Après sa participation aux Jeux de Pékin, il a en effet déménagé en Australie pour poursuivre ses études et sa carrière professionnelle dans le secteur de la construction et de l’immobilier.
Sans sponsor, il doit financer lui même sa saison. « Rares sont les athlètes qui font de tels sacrifices. La majorité des athlètes libanais qui ont participé aux JO 2022 envisagent d’arrêter leur carrière sportive », confiait-il récemment à nos confrères de Ici Beyrouth.
Cela ne l’empêche pas de dominer depuis 2020 les championnats nationaux libanais, remportant plusieurs titres.
L’an prochain, le jeune homme espère participer aux JO de Milan/Cortina, en Italie. De quoi écrire encore de belles pages de l’histoire libanaise du ski de fond.
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