Ski de fond : quatre Français engagés dans le skiathlon de ce samedi
Aux Mondiaux de Trondheim (Norvège), au tour des distanceurs d’entrer en piste. Quatre Français seront au départ du skiathlon. La dernière fois que la caravane des fondeurs s’est frottée à l’exercice, Hugo Lapalus avait fini 8e, à une poignée de secondes du podium. C’est dire s’il est attendu. Et pas seulement ce samedi. Auteur d’un podium à Davos (Suisse) en décembre, le Cluse reste sur une solide cinquième place sur l’individuel classique de Falun (Suède), format au programme.
« Évidemment, on va attaquer avec le skiathlon et c’est toujours important de rentrer correctement dans la compétition. J’ai vraiment envie de bien faire sur cette épreuve. Je ne veux pas me priver et, surtout, ne pas me mettre de limite. Si ça peut jouer le podium, il faut y aller à fond », confiait-il il y a quelques jours à Nordic Magazine. A condition de respecter certains points importants : « Je pense qu’il faut rester patient, un peu caché, ne pas trop en mettre ». Le passage au skate sera un moment crucial de la course, pronostique-t-il : « C’est là en général que les choses et les groupes se font et c’est là qu’il faudra être solide sur les skis pour rester au contact. »

Cette course permettra à Jules Lapierre de jauger son état de forme. Le Chartrousin n’a repris l’entraînement qu’il y a deux semaines, après être tombé malade. Des séances qui ont dû être adaptées car il n’a pas voulu trop tirer sur la corde, « pour pas encore plus mettre de la fatigue sur déjà ce que la maladie avait fait. »
« Je me sens plutôt pas mal, rassure-t-il, dans un entretien accordé à la FFS. On a fait un décrassage [vendredi] matin avec l’équipe, c’était plutôt bien. J’ai pu skier à nouveau, retrouver un peu de la fraîcheur donc je pense que ça devrait être pas mal ».
Ses ambitions restent les mêmes sur ces championnats du monde, mais avec « un peu moins de confiance » dans la tête. Pour autant, il ne manque pas d’atouts. « La piste me convient plutôt bien, c’est une piste qui est dure avec une longue montée. C’est un effort assez constant », souligne-t-il notamment.
Comme l’ensemble de ses camarades, le fondeur ne cache pas son impatience. « Je suis bien motivé, j’ai hâte. Et puis ça va être une super course avec tout le public qui va être en nombre », assure-t-il.

« J’ai jamais couru avec autant de monde au bord de la piste. Donc ça ne peut être que du positif », considère son équipier Mathis Desloges qui nourrit la même envie d’en découdre. Sa stratégie du jour est limpide : « C »est de jouer devant, d’arriver dans l’emballage final aux avant-postes pour jouer la médaille. J’ai vu que je pouvais le faire sur les deux skiathlons de l’année ». A Lillehammer (Norvège), le 8 décembre, il s’était classé 12e, à Val di Fiemme le 4 janvier 12e.
A Trondheim, il lui faudra composer avec les lieux : « C’est une très bonne piste pour des championnats du monde. La partie classique est très dure, l’enchaînement avec le skate commence fort aussi. (…) C’est sûr que c’est une très belle piste où on va pouvoir bien s’exprimer de A à Z. Ça va être une très belle course, ça c’est sûr. »

La Norvège ne donne pas des étoiles qu’à la relève tricolore. « c’est un peu le pays du ski de fond. Oui, c’est sûr que c’est juste fou d’être ici. (…) Je pense que ça risque d’être mes derniers championnats du monde, donc je vais essayer d’en profiter un maximum et donner le meilleur », acquiesce l’expérimenté Clément Parisse.
Celui qui a le projet de devenir guide d’haute-montagne ne se fixe aucune limite. « J’ai eu une saison assez décousue entre le début où je n’y étais pas [il est passé par la coupe de France et la FESA Cup] et après je suis tombé un peu malade, raconte-t-il. Mais je pense qu’aller chercher un top 10, ce serait déjà pas mal. Et sur les Mondiaux, on espère toujours un peu plus. Donc voilà, on verra. »
Le coup d’envoi du skiathlon sera donné à 14 heures. A Planica, en 2023, Simen Hegstad Krueger avait été titré.
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