Ski de fond : c’est la rentrée pour les fondeurs français
L’heure du grand retour à la compétition a sonné pour une partie des membres de l’équipe de France de ski de fond. Ce vendredi et tout au long du week-end, les fondeurs tricolores vont pouvoir se confronter à leurs adversaires internationaux lors des traditionnelles courses d’ouverture norvégiennes de Beitostølen (Norvège). Une ultime répétition avant de retrouver la grande caravane de la coupe du monde lors de la première étape prévue à Ruka (Finlande) du 24 au 26 novembre.
Ce sont trois dames et six hommes qui se testeront sur les pistes scandinaves durant ces trois jours de compétition. Parmi eux se trouve Delphine Claudel, auteure de sa première victoire dans l’élite à l’Alpe Cermis (Italie) en janvier dernier et impatiente d’enfin enfiler un dossard. « Je viens à Beitostølen pour remettre en route et reprendre les habitudes de course. Ces premières compétitions vont aussi me faire du bien, affirme la Vosgienne au micro de Nordic Magazine. Cela va réhabituer mon corps à se faire mal. Il n’y a pas vraiment d’objectif de performance. Le but est de prendre des repères sur les skis et de s’amuser. »
Même si la Bressaude confirme qu’elle « affine encore [sa] forme » et « met toujours un petit peu de temps à arriver en forme dans la saison », elle ne se fixe pas de limites : « Si la forme est là, pourquoi pas claquer des trucs même s’il n’y a pas forcément d’objectif de résultat », déclare-t-elle. Même constat pour son homologue masculin Jules Chappaz, présent au départ du sprint classique disputé ce vendredi. « Je veux faire deux courses pleines avec le 100 % de mes capacités du jour. C’est-à-dire, un sprint bien construit avec une qualification à bloc, et, ensuite, essayer de faire un beau tournoi », ambitionne le Cluse.
Pas d’objectif de résultat
« Excité » à l’idée de retrouver les courses en confrontation, le médaillé mondial du dernier sprint classique des Mondiaux de Planica (Slovénie) veut tirer profit de ce week-end en Norvège avec un premier gros enchaînement scandinave en coupe du monde : « La forme monte bien. J’ai hâte de courir et cela fait plaisir de venir ici. C’est une sorte de répétition générale. L’objectif va être de reprendre du rythme de course à basse altitude pour préparer la reprise à Ruka », confirme-t-il. L’an dernier, en Finlande, le jeune homme s’était hissé pour la première fois de sa carrière en finale de ce format.
« On va essayer de matcher avec les Norvégiens qui ont déjà retrouvé les skis depuis un moment »Renaud Jay à Nordic Magazine
Alors que les Bleus n’ont retouché la neige que début novembre à Bessans (Savoie) après avoir été contraints d’annuler leur stage prévu sur le glacier de Ramsau (Autriche) en raison de la trop faible quantité de neige, ce passage à Beitostølen va également leur permettre de retrouver des sensations sur les planches : « Je suis là pour prendre mes repères sur ces premières courses face aux internationaux d’un point de vue technique et physique. C’est une première base pour l’hiver », détaille le Bornandin Lucas Chanavat.
« Le but est de remettre des choses en place sur les skis car nous n’avons eu que très peu de jours sur la neige par rapport à d’habitude, admet Renaud Jay. On va essayer de matcher avec les Norvégiens qui ont déjà retrouvé les skis depuis un moment. Cela permet de se mettre dans le bain avec un gros niveau au départ. »
Pour Richard Jouve, plus qu’une mise en route, ce sprint et les distances vont lui permettre de « trouver du rythme pour ne pas être bridé à Ruka ». Mais le fondeur de Méribel (Savoie) n’en reste pas moins un compétiteur aux dents longues : « L’objectif est d’aller en finale et de faire le meilleur tournoi possible. »
De retour à une altitude plus basse
Même si Johannes Hoesflot Klæbo ne se présentera pas dans le portillon de départ ce week-end, la concurrence s’annonce relevée durant les trois journées de compétition. Un bon moyen de se jauger par rapport aux autres nations à une semaine de la reprise même si le résultat ne sera pas le but premier de ces courses d’ouverture : « S’il y a le résultat, c’est toujours mieux mais je veux avant tout voir comment cela va se passer quand je me fais mal », indique le Haut-Savoyard Hugo Lapalus.
Des propos repris par son coéquipier Théo Schely : « On vient chercher la confrontation contre les Norvégiens et pour retrouver du rythme à basse altitude. Le plus important, ce sera Ruka. »
Le programme complet des courses d’ouverture norvégiennes de Beitostølen 🇳🇴
Vendredi 17 novembre
- 11h40 : qualifications sprints CT hommes et dames
- 13h15 : phases finales sprints CT hommes et dames
Samedi 18 novembre
- 9h45 : individuel 10 km CT dames
- 11h15 : individuel 10 km CT hommes
Dimanche 19 novembre
- 11h30 : individuel 10 km FT dames
- 12h55 : individuel 10 km FT hommes
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