Valentin Chauvin donne de ses nouvelles sur Instagram
Valentin Chauvin, membre de l’équipe de France de ski de fond, a choisi le dernier jour de la coupe du monde à laquelle il n’a pas participé pour publier un long message sur Instagram. Celui-ci est accompagné de deux photos, dont l’une montre son visage sortir de l’obscurité. Tout un symbole.
Le fondeur haut-jurassien vient de traverser un long tunnel dont il dit voir enfin l’extrémité. « Ça fait quelques années que je me suis mis beaucoup trop de stress, beaucoup trop de nuits blanches, écrit-il. Le manque de sommeil « tue » petit à petit le corps, mais « tue » aussi la motivation, l’humeur, la flamme. Et quand le corps est ton outils de travail, ça ne pardonne pas. Je pense pouvoir dire avoir fait un burn-out. »
Je m’entraînais machinalement,
sans conviction,
j’étais perdu,
je n’y croyais plus.Valentin Chauvin
Sa dernière présence parmi l’élite mondiale remonte à mars 2021. Il avait couru le 50 km disputé en Engadine (Suisse). En décembre, Valentin Chauvin était monté sur le podium du sprint de Bessans, une course FIS remportée par le Cluse Jules Chappaz. Puis il avait mis un terme à sa saison, discrètement. La machine ne fonctionnait plus comme il l’espérait. « J’ai cherché et je cherche encore du côté du médical avec les médecins pour savoir ce qui merde. Pour le moment je ne trouve rien et tant mieux », indique le skieur, qui n’avait plus la motivation nécessaire pour continuer. « Je m’entraînais machinalement, sans conviction, j’étais perdu, je n’y croyais plus, malgré que ce soit une année olympique », admet-il.
Trois mois plus tard, Valentin Chauvin perçoit une éclaircie dans un ciel qu’il a souvent vu très sombre. « Aujourd’hui, c’est plus facile de communiquer parce je me sens de mieux en mieux, je dors bien, je me sens de nouveau « vivant » et cela me permet d’avoir plus de lucidité sur ma situation », rassure le jeune homme de 26 ans très apprécié dans le monde du nordique.
Pour l’heure, il ignore s’il participera aux championnats de France à Prémanon début avril. Aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), il avait décroché le titre chez les sprinteurs. « La suite, la décision concernant ma carrière, je ne la connais pas encore », conclut-il, avant de remercier tous ceux qui l’ont soutenu.
Sur les réseaux sociaux, ils ont d’ailleurs été nombreux à lui témoigner leur affection. « Le chemin n a pas du être facile pour écrire ces mots. C’est de toute évidence un grand pas dans ta reconstruction. Courage à toi », a notamment réagi Vincent Vittoz, entraîneur de l’équipe de France masculine de biathlon et figure emblématique du ski de fond tricolore.
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