Ski de fond : Julie Marciniak contente de son premier hiver de fondeuse
Il y a un an, la Haut-Savoyarde Julie Marciniak avait surpris son monde en décidant de changer de sport, passant du biathlon au ski de fond. Quelques semaines plus tard, convaincu par son potentiel, Samuel Régé-Gianasso décidait, à la grande surprise de l’athlète de Megève (Haute-Savoie), de l’intégrer dans les collectifs fédéraux.
Douze mois et un hiver plus tard, Julie Marciniak a accepté de revenir sur ses premiers pas de fondeuse pour Nordic Magazine. Entretien.
- Quel bilan tirez-vous de cette première année passée dans le monde du ski de fond ?
C’était beaucoup d’apprentissage ! Il y a eu des moments pas évidents, notamment les premiers stages sur neige. J’ai mis l’accent sur le style classique et ce n’était vraiment pas facile tant physiquement qua psychologiquement pour accepter qu’il fallait beaucoup progresser. En fin de compte, sur les courses, j’étais hyper contente de mon classique. On a eu beaucoup de 20 kilomètres en mass-starts et cela s’est super bien passé. Je suis super contente d’avoir eu ce niveau parce que, en trois mois, je ne pouvais pas m’attendre à des miracles. Je suis donc satisfaite de ma saison et je sais que j’ai encore une énorme marge de progression.
- Comment avez-vous vécu ce changement de sport entre le biathlon et le ski de fond ?
Parfois, le tir, sur les séances d’entraînement de la préparation, m’a manqué ! Sur cette préparation, globalement, il n’y a pas trop eu de différence par rapport au biathlon. Samuel [Régé-Gianasso, son coach, NDLR] a fait en sorte que le pallier ne soit pas trop grand à passer. Après, sur les courses, c’était plus agréable et moins stressant que l’année dernière en biathlon même s’il y avait la pression des sélections. Je n’ai aucun regret d’avoir changé de sport et j’ai hâte de voir la suite !
- Le gros changement, comme vous l’avez déjà évoqué, c’est l’arrivée du style classique : êtes-vous parvenues à vous y faire ?
Avant, j’en faisais deux, trois fois par hiver en récupération. C’est plus de la marche que du classique ! Je suis parvenue à bien m’y faire alors que j’avais peur de ne pas réussir à y trouver mon rythme en course. L’arrivée du classique, c’est donc la grosse différence avec le biathlon, mais ce ne sont pas non plus les mêmes efforts. Un 10 kilomètres skate n’est pas la même chose qu’une poursuite 10 kilomètres de biathlon. Il faut vraiment lisser son effort.
- Finalement, vous remportez la coupe de France U20…
Les favorites n’ont pas pu faire toutes les manches, mais j’en suis très contente ! C’est représentatif de ma saison que j’estime plutôt régulière. C’est aussi une bonne nouvelle après mon non-sélection pour les Mondiaux juniors, qui étaient l’objectif de la saison. Je sais que ce n’est pas terminé !
- Après cette découverte, l’hiver prochain, en première année U23, sera effectivement important pour vous…
C’est sûr qu’il faut prendre en considération qu’il faut du temps pour assimiler mon changement de sport, qui ne se fait pas du jour au lendemain. Là, au niveau des résultats, ce n’est pas une saison au top niveau, mais j’estime que je ne pouvais pas faire mieux et que je ne peux pas aller plus vite que la musique. Je me laisse du temps pour progresser, mais je ne suis déjà pas loin des meilleures.
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