Ski de fond : retour en équipe de France pour Victor Lovera
Présent dans les collectifs fédéraux lors de la saison 2020/2021, le Chartrousin Victor Lovera était ensuite sorti des groupes à la suite d’un hiver rendu compliqué par une blessure au dos. Après deux années passées au sein du Team Vercors Isère, il revient ce printemps dans le groupe relève de la Fédération française de ski.
Pour Nordic Magazine, Victor Lovera, qui a découvert la coupe du monde en début d’année civile, a accepté de revenir sur cette belle nouvelle ainsi que sur ses deux derniers hivers.
- On vous imagine heureux de réintégrer les collectifs nationaux…
Le printemps a été pas mal indécis ! C’est sûr que j’étais content de ma saison et très fier d’avoir fait tous ces résultats. C’est la cerise sur le gâteau parce que je n’étais sûr de rien. C’est plutôt cool parce que cela permet d’avoir un peu de reconnaissance de la part de la Fédération, ce qui est important.
- Vous allez partager tout l’été aux Maurice Manificat, le plus grand palmarès du ski de fond français !
Je suis hyper content d’être avec lui. C’est une légende du ski français donc cela va être super.
« Soit je parvenais à passer un cap pour continuer, soit c’était ma dernière [saison] »Victor Lovera à Nordic Magazine
- Après votre année en équipe de France en 2020/2021, vous vous êtes blessé au dos : pouvez-vous revenir sur cette période ?
Durant la préparation, lors de laquelle je me suis beaucoup entraîné, je me blesse effectivement au dos. Cela a commencé pendant l’été et, juste avant de remonter sur les skis, j’ai dû aller en réathlétisation à Albertville jusqu’à la mi-janvier, ce qui a posé problème pour l’hiver. Après cela, je suis logiquement sorti des collectifs de l’équipe de France et il a fallu tout reprendre de zéro avec le Team Vercors Isère. Il a aussi fallu retrouver de la motivation et reprendre confiance parce que, au début, ce n’était vraiment pas facile de suivre les groupes aux entraînements.
- Avez-vous pensé arrêter totalement le ski de fond à cette période ?
Heureusement que j’étais bien entouré du Team avec Rémi Salacroup et Robin Duvillard comme coachs parce que je n’avais plus trop d’objectifs et je ne savais pas si j’allais pouvoir revenir. Il y a eu des moments où j’ai pas mal douté et où j’ai voulu arrêter, mais je ne voulais pas finir sur une blessure donc je suis reparti. Je fais des résultats avec des podiums sur des marathons ou des coupes de France et je sentais que ce n’était pas loin de basculer. J’ai repris confiance et cela m’a servi la saison passée que je voyais comme la fin d’un cycle : soit je parvenais à passer un cap pour continuer, soit c’était ma dernière.
« C’était une sacrée récompense de courir avec les meilleurs »Victor Lovera à Nordic Magazine
- Finalement, elle s’est très bien passée avec une montée en coupe du monde aux Rousses (Jura) puis à Toblach (Italie) : imaginiez-vous cela possible ?
Au départ, c’était plutôt secondaire parce qu’il y avait les Mondiaux U23 en même temps que les Rousses. Quand j’ai appris que j’allais faire ma première coupe du monde, j’ai eu du mal à réaliser ! J’y suis allé pour montrer ce que je savais faire et profiter parce que je ne savais pas si j’allais y retourner ensuite. Cela m’a permis de faire de bons résultats et de continuer ensuite à Toblach le week-end d’après. C’était une sacrée récompense de courir avec les meilleurs, notamment lors du relais en Italie. Cela fait apprendre des choses et c’est une grosse source de motivation.
- Pour le SN Chartrousin, votre club, cette cuvée 2023/2024 est également bonne puisque vous êtes quatre dans les équipes natinoales : vous et Jules Lapierre en ski de fond, Lou Thiévent en biathlon et James Clugnet pour la Grande-Bretagne…
C’est une belle récompense et une grosse fierté ! J’ai une petite pensée pour notre coach Etienne Rollin. Sans lui, cela ne se serait pas passé comme cela. C’est lui qui nous a formé à nos débuts. Pour le club, c’est génial parce que, historiquement, on n’est pas un club qui forme énormément.
A lire aussi
- La composition des équipes de France pour la saison 2023/2024
- Les gagnants et les perdants de la sélection des équipes de France 2023/2024
- Coupe du monde des Rousses : Simon Vuillet, Mathieu Goalabré et Victor Lovera, les trois rookies de l’équipe de France, se confient à Nordic Magazine
Les cinq dernières infos
- Biathlon | Ski de fond : ancienne biathlète, la Vosgienne Lucille Germain gagne l’iconique SkyRace des Matheysins, la fondeuse Emilie Bulle sixième
- Biathlon | « Je n’ai pas l’impression qu’ils me considèrent comme un être humain » : Ingrid Landmark Tandrevold se confie sur sa relation avec les médias
- Biathlon : le conseil international du sport militaire et l’IBU ont signé un protocole d’accord à Lucerne
- Biathlon | Loop One Festival : l’ouverture de la saison 2025/2026, c’est (déjà) dans moins de 6 mois
- Biathlon : l’Allemande Marion Wiesensarter, 30 ans, met un terme à sa carrière
