Ski nordique : ils sont exclus depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022
Depuis la fin de l’été, il a de nouveau été question des athlètes russes, exclus des circuits internationaux depuis le début de la guerre en Ukraine, notamment dans les médias d’Europe du Nord. A l’approche d’une nouvelle saison, les journalistes ont souhaité connaître l’état d’esprit des athlètes des sports nordiques. Le 16 septembre, Johannes Hoesflot Klæbo s’est ainsi exprimé dans les colonnes de Nettavisen : « C’est bien sûr ennuyeux qu’ils ne soient pas autorisés à participer, car ce sont de bons skieurs avec lesquels on a vécu plein de sacrés duels. Mais le contexte n’a pas non plus changé », a déclaré le Norvégien. Et d’ajouter : « Ce qu’il faut espérer, c’est que la guerre prenne fin, ce doit être la priorité. Dans ce contexte, le ski de fond est insignifiant ».
Le lendemain, c’était au tour des Suédois d’être interrogés depuis Lavazè où ils étaient en stage. « C’est vraiment dommage pour les athlètes en tant qu’individus », indiquait ainsi Frida Karlsson, comme le stipule une dépêche de TT (reprise notamment par TV4). Comme Johannes Hoesflot Klæbo, elle notait que la situation restait identique. La guerre continue… même si elle fait moins la Une des journaux. « Je ne comprends donc pas non plus pourquoi nous ferions une différence maintenant », en déduisait la jeune femme, qui avouait n’avoir aucune information sur ce que devenait le ski de fond en Russie. « Ils seront accueillis à nouveau lorsque le moment sera venu », ajoutait Ebba Andersson. Pour Calle Halfvarsson, « le ski de fond est un sport si petit qu’à la fin, nous aurons besoin des Russes ».
Ce ne sera pas pour tout de suite. A Zurich (Suisse), la Fédération internationale de ski a prolongé vendredi d’une saison la mise au ban des Russes et Biélorusses. Les rumeurs laissant supposer un possible come-back étaient donc infondées. « Il n’y a eu aucune discussion ou quoi que ce soit de ce genre, a rapporté Lars Oeberg, directeur du ski de fond suédois, la SVT. Nous avons simplement été informés qu’il n’y aurait aucun changement à cet égard la saison prochaine. »
Dans le pays concerné, les réactions n’ont pas tardé. « Il n’y a même pas eu de discussions ni de mouvements positifs pour notre éventuel retour. Mais nous ne nous concentrons pas là-dessus », a fait savoir la fédération russe de sports de compétition (FLGR). Elle se dit au travail pour faire vivre son propre calendrier où le niveau, assure-t-elle, n’a rien de ridicule. L’entraîneur Egor Sorin se montre fataliste et résigné : « Nous ne savions même pas quand aurait lieu cette réunion, nous n’y avons pas pensé. S’ils avaient permis notre retour, c’était bien. Qu’ils ne veuillent pas, nous courrons comme nous l’avons fait jusqu’ici », a-t-il confié à Match TV.
L’ancien biathlète Dmitry Vasiliev, lui, est plus offensif : « Les courses de ski sans athlètes russes mourront bientôt », prédit-il dans Sport-Express.
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