Ski nordique | Biathlon : le mariage entre Natalia Nepryaeva et Alexander Terentev a peu été relayé par la presse occidentale
Depuis le déclenchement par Moscou de la guerre en Ukraine et l’exclusion des sportifs russes des compétitions internationales de ski nordique et de biathlon, les médias sportifs d’Europe occidentale relaient peu ce qu’il se passe dans le pays de Vladimir Poutine. Le récent mariage entre les deux stars du ski de fond, Natalia Nepryaeva et Alexander Terentev, présenté un temps comme un possible rival du Norvégien Johannes Hoesflot Klæbo, n’a ainsi été évoqué que dans de rares articles (notamment par les sites norvégien Nettavisen et allemand XC-ski.de).
Avant janvier 2022, cette nouvelle aurait été largement évoquée. C’est le 23 août dernier que l’union entre les deux athlètes a été officialisée à l’état civil en présence de leurs familles respectives et de quelques amis. Le couple a d’ores et déjà programmé une grande fête le 23 septembre qui, elle non plus, ne fera pas les gros titres hors des frontières russes.
Veronika Stepanova, coéquipière de la désormais Mme Terentev, a bien noté que l’union de ses compatriotes avait fait l’objet de peu d’articles dans les journaux et sites internet des autres nations s’affrontant l’hiver dans les courses de la Fédération internationale de ski et de l’IBU. « La presse occidentale a pratiquement ignoré le mariage de Natalia Nepryaeva et d’Alexander Terentev, alors que tous les journaux norvégiens et suédois avaient écrit sur Anna Zherebyatyeva et Alexander Bolshunov en 2021 », s’est-elle offusquée sur Match TV.
Elle feint d’oublier qu’entre les deux dates, les armes ont parlé en Ukraine, avec son terrible lot d’atrocités. En envahissant son voisin, la Russie a logiquement été mise au ban.
Alexander Bolshunov se blesse au dos
Pour les athlètes de haut niveau , la vie n’en continue pas moins pour autant. Avec son lot de mésaventures. En août, Alexander Bolshunov et Alexey Chervotkin se sont ainsi blessés lors d’un stage au complexe sportif de Raubichi, au nord-est de Minsk, la capitale de la Biélorussie. Rien de grave, ils ont juste mal au dos, indiquait récemment leur entraîneur Yuri Borodavko, également sur Match TV. Lors d’une interview, le coach annonçait encore que Denis Spitsov avait été piqué par une tique.

Comme chaque année, Sergey Ustiugov fait également parler de lui à cause de son état de forme et, du 14 au 20 septembre, le championnat de biathlon d’été se déroulera à Tyumen « sans spectateurs » à cause de tribunes en réfection.
Natalia Nepryaeva affirme continuer à communiquer avec ses homologues occidentaux. Même posture pour la biathlète Ekaterina Yurlova-Percht : « Par exemple, mon amie Frederica Sanfilippo est désormais passée du biathlon au ski de fond. Nous voulions nous rencontrer cet été, mais cela n’a pas fonctionné. A notre arrivée en Autriche, elle est partie en stage », confie-t-elle sur Sports.ru. Ekaterina Yurlova-Percht est mariée à l’Autrichien Josef Percht.
Les conséquences de la guerre en Ukraine sont tout de même réelles. La Fédération russe de biathlon connaît ainsi une situation financière délicate. « Comment voulez-vous attirer de gros sponsors quand les compétitions ne se déroulent que chez nous ? », explique-t-on du côté de l’organisation.
Huit changements de nationalité dans les sports d’hiver, selon le ministère des sports
Depuis le début des hostilités, soixante-sept athlètes russes ont changé de nationalité. « Je ne peux pas dire que ce sont des chiffres gigantesques, mais c’est une perte pour nous », a reconnu le vice-ministre des Sports Morozov dans une dépêche de l’agence Tass. Mais seulement huit des « exilés » évoluent dans les sports d’hiver.

C’est le cas de Daria Virolainen qui, cette saison, va courir sous les couleurs finlandaises. « J’espère que les gens comprendront. J’ai une autre chance de faire mes preuves sur la scène internationale, je veux en profiter », se défend-elle, toujours sur Match TV, refusant qu’on la qualifie de « traître ».
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1 Commentaire(s)
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Julieþe
06/09/2023 à 18 h 09 min
Bonheur aux jeunes mariés. Russes ou pas on a qu’une vie