Ski nordique : la Suisse également hésitante à accueillir les premiers FIS Games
Les FIS Games sont en danger. Déjà reportés en 2028 – ils avaient d’abord été prévus en 2024 – le manque de garanties rend les organisateurs peu confiants quant à l’organisation de cet événement.
C’est en 2021 que Johan Eliasch, le président de la Fédération internationale de ski et de snowboard, avait eu l’idée. Le Britanno-suédois voulait créer, quand il avait été réélu à la tête de la FIS, des Jeux olympiques miniatures regroupant les différentes disciplines affiliées à la fédération.
« Pendant 16 jours, nos athlètes seront sous les feux de la rampe du monde du sport. Je ne peux pas penser à une meilleure occasion de promouvoir le ski et le snowboard et de montrer la voie en matière d’inclusion, et de promouvoir un message inspirant sur l’impact positif que notre sport peut avoir », avait déclaré le président de la FIS à l’époque, dans des propos repris par NRK.
Les FIS Games devaient alors avoir lieu les années où il n’y avait ni championnats du monde, ni Jeux olympiques d’hiver. 2028 était donc la date la plus proche, avec des objectifs d’organisation réalisables.
Mais voilà, les candidatures se font rares. Alors que la Slovénie s’est déjà retirée l’année dernière, c’est au tour de la Norvège de dire non à l’organisation de l’événement.
En cause, une incertitude quant aux retombées économiques. Selon des informations transmises à la SVT (Suède), la NRK (Norvège) et YLE (Finlande), la FIS a déclaré que l’association organisatrice pourrait recevoir environ 70 à 90 millions d’euros. Sans pour autant garantir quoi que ce soit.
« En ce qui concerne les risques financiers, nous en savons trop peu à ce sujet. C’est un événement avec beaucoup de bonnes opportunités. Nous sommes favorables aux FIS Games, mais il est nécessaire de consacrer plus de temps à certaines clarifications importantes », estime la présidente de l’Association norvégienne de ski, Tove Moe Dyrhaug, qui préfère donner la priorité à une candidature pour les Mondiaux de ski alpin, en 2029.
Pour autant, si seule la Suisse et la région de l’Engadine sont encore en lice, les Helvètes ne sont pas sûrs de vouloir conserver leur candidature.
« Il y a beaucoup de questions qui restent sans réponse. Nous devons obtenir plus d’informations avant de décider d’aller de l’avant. Il ne s’agit pas seulement des revenus provenant des droits de marché, même si c’est une question importante. Nous sommes en train de faire l’analyse. Mais nous n’avons toujours pas une image claire parce qu’il y a des informations qui ne sont pas disponibles. Nous espérons pouvoir prendre une décision dans les prochains jours », a, quant à lui, déclaré Diego Zueger, le directeur commercial de Swiss-Ski.
Une décision qui devra être prise rapidement, car la date limite de dépôt des candidatures pour les FIS Games 2028 a été fixée à la fin du mois de mars de cette année.
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