Ski nordique : la Russie fixée sur son sort ce samedi

Ski nordique : à quoi pourrait ressembler un hiver sans la Russie ?

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier, les skieurs de Moscou ne peuvent plus concourir sur les circuits internationaux. Une décision prise par la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) faisant débat. Cependant, les dirigeants de la FIS, selon les dernières rumeurs venues de Finlande, devraient prolonger cette suspension pour l’hiver à venir.

Pourtant, depuis quelques années maintenant, la Russie est, avec la Norvège, une des plus importantes nations du ski de fond mondial. Près de 80 % des courses se sont conclues avec un top 5 uniquement composé de fondeurs des deux nations.

C’est donc logiquement la Norvège qui a profité de l’absence des Russes en fin de saison dernière et qui s’apprête à asseoir encore un peu plus sa suprématie sur le circuit mondial. D’ailleurs, ces mêmes Norvégiens sont les plus fervents partisans de la prorogation de la mise au ban internationale de la Russie.

« Ce n’est pas bénéfique pour le sport à l’échelle internationale »

Mais les conséquences de l’exclusion de la Russie de la coupe du monde et des mondiaux par la FIS ne seraient pas à prendre à la légère. C’est l’ancien fondeur Torgeir Bjoern, consultant pour la NRK, qui en parle le mieux : « Quand il n’y a plus qu’une seule nation dominatrice sur la piste, en l’occurrence la Norvège, c’est une promenade de santé. Et, bien sûr, ce n’est pas bénéfique pour le sport à l’échelle internationale. »

« La Russie est en guerre et nous devons montrer que nous n’acceptons pas ce qu’il se passe en Ukraine, explique pour sa part Hans Christer Holund. Nous ne pouvons pas leur permettre d’aller skier comme si de rien n’était. » Une déclaration forte du fondeur norvégien rejoignant celles des Suédoises Frida Karlsson et Linn Svahn, promettant de boycotter les Mondiaux de Planica (Slovénie) en cas de participation russe.

C’est ce samedi que le conseil d’administration de la FIS tranchera sur le cas des Russes, qui espèrent toujours pouvoir se frotter à l’élite du ski mondial dès la fin du mois de novembre à Ruka (Finlande).

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